jeudi, 05 mars 2020 08:30

Incendie de la préfecture : un comité d'accueil prévu lundi devant le tribunal

|| || ||

Si le premier procès le 20 janvier avait débuté dans l'indifférence avant d'être renvoyé dans un contexte de grève des avocats, le nouveau procès de l'incendie de la préfecture devrait être davantage suivi par des soutiens des prévenus.

Quatre hommes seront de retour dans le box des prévenus. Cela fait suite à l’incendie qui a détruit une partie des locaux de la préfecture du Puy-en-Velay le 1er décembre 2018, à l’occasion de l’acte 3 de la manifestation des Gilets jaunes.

Au total, sept personnes ont été renvoyées pour être jugées devant les juridictions pénales : quatre devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay et trois devant le tribunal pour enfants du Puy-en-Velay.

Sur les quatre majeurs, deux prévenus restaient détenus dans le cadre de cette procédure, l'un depuis le mandat de dépôt initial, le second après la révocation de son contrôle judiciaire.

"Leur faire porter le chapeau est une hypocrisie sociale"

Le premier procès s'était déroulé avec la seule présence d'une horde de journaliste locaux et nationaux. Lundi, des soutiens sont attendus. Dans un communiqué de presse, Défense Collective GJ43 appelle à se rassembler lundi à 9 heures devant le tribunal du Puy. "On l'a tous allumé", formule ce groupe. Il reproche aux "représentants de la loi d'avoir trouvé des boucs émissaires. Sont‐ils jugés pour cette action symbolique, pour avoir participé à la gigantesque manif ou pour l'exemple ? Leur faire porter le chapeau est une hypocrisie sociale, une revanche de l'ordre établi face aux revendications populaires de justice sociale, fiscale, écologique."

Les syndicats marquent leur soutien

Les syndicats CGT, FO, FSU, SOlidaires s'expriment aussi et marquent leur soutien : "Des centaines de milliers de gilets jaunes se sont mobilisés dans tout le pays pour des exigences de pouvoir d’achat, de justice sociale et de justice fiscale, de défense des services publics. Ces exigences restent légitimes, elles sont aussi les nôtres. [...] Nous refusons la répression, tout comme la désignation de boucs émissaires. [...] C’est pourquoi nos organisation syndicales seront présentes, en marque de solidarité, aux côtés du mouvement des gilets jaunes le lundi 9 mars à 8h30 devant le palais de justice du Puy en Velay comme nous le sommes auprès de toutes les victimes de la répression des mouvements sociaux et syndicaux.

Partager sur :