L'activité économique des industries est en net repli depuis l'automne. En particulier dans la mécanique générale et la plasturgie.

L'automne n'est jamais la période la plus faste pour l'économie. Mais cette année, la période se révèle particulièrement morose dans tous les secteurs d'activité. On l'a vu avec Michelin Blavozy qui a recours à des mesures de chômage partiel, met fin aux contrats temporaires et prévoit la fermeture du site pendant trois semaines.

La mécanique générale tourne aussi au ralenti. Chez Deville Rectification à La Chapelle-d'Aurec, tous les contrats courts (intérim, CDD et alternance) ont été suspendus depuis septembre.

La plasturgie dans le dur

Dans la plasturgie, ce n'est pas mieux. Chez Leygatech par exemple à Saint-Romain-Lachalm, on évite le chômage partiel en proposant de la formation aux salariés. Mais en attendant, plusieurs lignes sont arrêtées sur le site de "Chambaud". "On va finir l'année avec un recul de 1,5 % du chiffre d'affaires alors qu'on était habitué à augmenter chaque année", indique Thierry Bonnefoy, le patron de Leygatech. "La fin d'année est particulièrement pénible pour tout le monde. On n'a perdu aucun client mais on doit faire face à un arrêt fort des commandes. On est clairement dans le dur."

L'intérim au pain sec

Les agences d'emploi constatent aussi une baisse de l'économie. "Tout dépend des marchés, il est difficile de faire des généralités. Mais j'ai plusieurs intérimaires expérimentés dans la plasturgie à qui je ne peux proposer d'offre. Cela faisait deux ans que ça ne m'était pas arrivé. Le contexte géopolitique joue énormément, surtout pour les entreprises qui sont dans l'export. Entre le Brexit et la position des Américains, cela ne favorise pas l'économie en Haute-Loire et en France", analyse Fabien Rouchon, de Network Intérim.

L'agro-alimentaire et le bâtiment s'en sortent mieux

Chez Manpower, on observe un maintien de l'activité dans l'agro-alimentaire, moins touché. Le bâtiment s'en sort aussi bien même avec les intempéries. La mécanique générale et la plasturgie sont les deux secteurs phares de la Haute-Loire à vivre une inflexion de l'activité. "On compare avec 2018 qui était une année excellente. Dans la mécanique générale, ce sont les sous-traitants de constructeurs automobilistes qui peinent le plus", estime Christian Danti, directeur de Manpower à Monistrol-sur-Loire.