Une partie des agents du Centre hospitalier Emile-Roux étaient en grève mardi pour protester contre la dénonciation de la direction sur les accords RTT datant de 2002, dans une volonté de faire des économies.

Une centaine d'agents étaient rassemblés mardi en début d'après-midi pour écouter les représentants syndicaux de la CGT et la CFDT puis la directrice des ressources humaines, Elisabeth Dani.

Les salariés se disent au bord de la rupture

Les grévistes entendent préserver les droits acquis lors d'accords signés en 2002. "Le directeur s'était engagé à ne pas revenir dessus. En trois réunions, sans discussion, on nous dit qu'il y a urgence. On recherche clairement à faire des économies. On demande encore aux agents de se serrer la ceinture mais ce n'est plus possible. Depuis 2009, un contrat de retour à l'équilibre budgétaire a entraîné des efforts des agents, non remplacés alors que l'activité augmente de 5 % chaque année. La sécurité des soins est assurée mais pas la qualité", argumente Amandine Rabeyrin, secrétaire de la CGT. "On n'est pas des robots", ajoute Catherine Experton, secrétaire de la section CFDT à l'hôpital.

Le point de vue de la DRH

Pour la DRH, la vision du dossier est forcément différente. Elisabeth Dani, en poste depuis un an, s'en explique : "On ne remet pas en cause l'accord de 2002 mais on veut le mettre en oeuvre. En clair, il n'est pas appliqué. Cet accord dit que chaque agent doit travailler 7 h 42. On se rend compte que la moyenne du temps de travail actuel est de 7 h 41 et décompté 7 h 45. Aujourd'hui, un agent en arrêt de travail génère de la récupération. Ce n'est pas normal. Le climat social reste bon. Ce mouvement est un épiphénomène. On n'est plus dans les 30 Glorieuses. Ces 4 minutes multipliés par 210 jours et par 1480 salariés, cela fait beaucoup au final."

Pour l'hôpital, c'est surtout une piste d'économie alors que le déficit prévisionnel devrait être de 1,5 million d'euros en 2018, justement à cause des charges de personnel.