Afficher les éléments par tag : lieu de mémoire au chambon sur lignon

La classe des CE / CM de l'école publique Abel-Grimmer de Montfaucon-en-Velay est inscrite à un projet intitulé "Sauvés!" en lien avec la Seconde Guerre mondiale et le devoir de mémoire.

Après avoir travaillé en classe sur cette période historique et sur l'album "Sauvés!" d'Anne Douillet publié par les éditions Dolmazon du Cheylard qui raconte en quoi le Chambon-sur-Lignon et sa région ont constitué une terre d’accueil pour les enfants pendant la Seconde Guerre mondiale, les élèves se sont rendus au Lieu de mémoire pour compléter les connaissances apportées en Histoire. Ils sont ensuite partis à la découverte du village du Chambon-sur-Lignon, à la recherche des lieux cités et illustrés dans l'album lu en classe.


Une rencontre avec l'auteure-illustratrice

Ce vendredi 15 mars, l’auteure-illustratrice Anne Douillet est venue à la rencontre des élèves dans la classe. Elle a commencé par leur parler de la conception de l’album « Sauvés ! » pour lequel elle a effectué une importante recherche de documents historiques ; puis elle les a initiés à la technique de l’aquarelle qui a servi à illustrer son album.


"À la manière d’Anne Douillet"

Ils ont ainsi pu amorcer la réalisation d’une production « à la manière d’Anne Douillet » en s'inspirant du témoignage écrit d'un habitant de Montfaucon et de cette phrase en particulier : "Ces réfugiés venaient ainsi se réchauffer dans le fournil, assis sur des sacs de farine". Ce projet se conclura par une rencontre au Chambon durant laquelle chaque classe participante pourra présenter et exposer les productions réalisées

Publié dans Haut Pays du Velay

L'exposition de ce début d'année du Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon n'échappera pas à la thématique des Jeux Olympiques. Une excellente occasion de parler sport autrement ! A découvrir dès lundi 15 janvier.

L'exposition "Les Jeux Olympiques, miroirs des sociétés, Paris 1924-Paris 2024", entre discrimination et affirmation, fait l'objet d'un accrochage au long cours du 15 janvier au 2 juin.

Avec en ligne d'horizon les Jeux Olympiques de Paris, le Mémorial de la Shoah se saisit donc du prisme du sport comme entrée avec les scolaires et le grand public pour aborder les questions de l'antisémitisme, du racisme et de l'ensemble des discriminations.


Conférence

"Les enjeux politiques des Jeux Olympiques"  par Paul Dietschy, historien du sport, commissaire de l'exposition. 

Samedi 2 mars, 15 heures, au Cinéma Scoop au Chambon-sur-Lignon, en partenariat avec la PULP sur le Haut-Lignon (gratuit)


Projections

Les Incorrectes. Alice Milliat et les débuts du sport au féminin, documentaire d'Anne-Cécile Genre (2021).

Il y a un peu plus d’un siècle, courir, sauter le plus haut possible ou frapper dans un ballon étaient réservés aux hommes. Avant qu’une Française nommée Alice Milliat ne vienne tout changer. Entre les deux guerres, sous son impulsion, les femmes sportives veulent rejoindre les hommes aux Jeux Olympiques mais se heurtent aux idées sexistes de leur créateur : Pierre de Coubertin. Ce film est l’histoire d’Alice Milliat, et de toutes les femmes sportives.

Vendredi 8 mars, 20 h 45 au Cinéma Scoop au Chambon-sur-Lignon. Gratuit

Les Chariots de feu, film de Hugh Hudson (1981) 

Vendredi 19 avril, 20 h 45 et lundi 22 avril, 17 heures, Cinéma Scoop au Chambon-sur-Lignon. Tarifs du cinéma

La Couleur de la victoire, film de Stephen Hopkins (2016) 

Mercredi 8 mai, 20 h 45 et vendredi 10 mai, 19 heures, Cinéma Scoop au Chambon-sur-Lignon. Tarifs du cinéma

J.O. de Berlin 36, la grande illusion, documentaire de Frank Cassenti (2015) 

Mercredi 15 mai, 20 h 45, Cinéma Scoop au Chambon-sur-Lignon. Gratuit

Des visites et des ateliers dédiés aux scolaires sont prévus.

Publié dans Haut-Lignon

Le 3 juin 2013, le Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon était inauguré. Vendredi 7 juillet, le dixième anniversaire mettait en exergue la pérennité de cet espace muséal dédié à l’histoire des Justes et des résistances pendant la Seconde Guerre mondiale et saluait son instigatrice.

Les prises de parole étaient l'occasion pour les différents intervenants à cet anniversaire de signaler avec constance le rôle déterminant qu’a joué Eliane Wauquiez-Motte, maire durant deux mandats du village, dans cette réalisation.


Une gestation compliquée

Sans entrer dans le détail du long cheminement qui a précédé la mise sur orbite du Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon, on conviendra que l’idée d’ériger un lieu dédié à l’histoire des Justes et des résistances pendant la Seconde Guerre Mondiale ne s’imposait pas comme une nécessité à tous, suscitait des réticences, a nourri des animosités, a alimenté des controverses, durant plusieurs décennies.


130 000 visiteurs en 10 ans

Aujourd’hui, après qu’un projet ambitieux rassemblant des partenaires ardéchois et altiligériens ait capoté, la création initiée par la municipalité chambonnaise en solo s’est inscrite dans le paysage. Depuis son ouverture, 130 000 visiteurs ont passé le seuil du Lieu de mémoire (positionné entre le temple et l'école), dont 25 000 en 2022, année faste après les périodes marquées par les restrictions Covid.


Dans le giron du Mémorial de la Shoah

Depuis 2020, le Lieu de mémoire est géré par le Mémorial de la Shoah. Son directeur Jacques Fredj a orchestré avec maestria cet anniversaire qui démarrait par la diffusion au Cinémascoop d’un documentaire d’Olivier Lalieu, historien au Mémorial de la Shoah et Eric Michel. Des témoignages déroulaient la genèse de ce projet. Diverses interventions suivaient cette projection.


Une lumière dans une page sombre d'Histoire

On retiendra volontiers les mots d’Eliane Wauquiez-Motte qui voit dans cette « page d’Histoire modeste, une lumière ».

On se souviendra aussi de l’émotion de la vice-présidente de la Région déléguée à la culture et au patrimoine Sophie Rotkopf, évoquant un souvenir personnel : sa tante Eva et ses deux petites filles avaient trouvé refuge au Chambon-sur-Lignon, ainsi que deux garçons de Roanne Maxime et André Friedenberg.


Une lumière pour éclairer aussi le présent

Enfin, on conservera l’image de cette famille colombienne venue assister à ce moment, à l’initiative de Perrine Barriol-Rivière, conseillère municipale, engagée bénévolement dans les structures d’accompagnement des demandeurs d’asile sur le territoire. Cette famille (les parents et leurs deux enfants, une fille et un garçon) a, certes, été déboutée du droit d’asile en France, mais ses origines juives vont lui permettre d’être accueillie en Israël.

Publié dans Haut-Lignon

Après avoir été accrochée au Mémorial de la Shoah à Paris l'an passé, vue par 70 000 visiteurs, l'exposition de dessins de Cabu illustrant la rafle du Vel d'Hiv est visible jussqu'au 30 septembre au Lieu de mémoire du Chambon-sur-Lignon.

Après le travail des peintres Garouste, Chagall, voici donc l'œuvre de Cabu, dessinateur martyr assassiné lors de l'attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, invitée au Lieu de mémoire au Chambon-sur-lignon. Jusqu’au 30 septembre, le public se plongera, par la médiation magnifique de ces dessins, dans la rafle du Vel d’Hiv, un des évènements les plus tragiques survenus en France sous l’Occupation.


12 884 hommes, femmes et enfants juifs promis à la mort

La rafle du Vel d’Hiv, c’est l’arrestation à Paris et à Drancy les 16 et 17 juillet 1942 de 12 884 hommes, femmes et enfants avant leur déportation dans les camps d’extermination nazis. De l’arrestation de ces juifs, parmi lesquels 4 115 enfants, il ne reste qu’une seule photographie : une rue de Paris, la chaussée luisante de pluie, cinq autobus garés le long du Vel’d’Hiv, des ombres se pressent, une voiture stationnée de l’autre côté, un cycliste passe.

Par ces 16 dessins uniques, Cabu supplée l'absence de photos.


Une série conçue en 1967 par le jeune Cabu

Au printemps 1967, le magazine Le Nouveau Candide publie des extraits de La Grande Rafle du Vel d’Hiv, 16 juillet 1942 de Claude Lévy et Paul Tillard (Robert Laffont). Pour illustrer cette série en cinq épisodes, la rédaction faisait alors appel à un jeune dessinateur de 29 ans, Jean Cabut, dit Cabu.

Pointant le rôle de la police française et du gouvernement de Vichy dans la déportation des Juifs par les nazis, le livre provoque un choc dans l'opinion.


Des cauchemars...

C’est aussi un choc pour Cabu, qui découvre cette tragédie si vite oubliée. Il met le meilleur de son talent à traduire en dessins les scènes décrites. Un travail dont il dira qu’il lui a provoqué des cauchemars, comme le rappelle la reproduction d’un texte écrit de sa main et qui se termine par ces mots : « Le Nouveau Candide publie les bonnes feuilles de ce livre terrible qui me donnera des cauchemars en l’illustrant. »


Un hommage au populaire dessinateur

L'an passé, à l’occasion des 80 ans de la rafle du Vel d’Hiv, Véronique Cabut, son épouse, et le Mémorial de la Shoah ont proposé de redécouvrir ces dessins si attachants jamais montrés au public depuis leur parution. Cette exposition est aussi un hommage à un dessinateur génial et populaire, qui a été l’une des douze victimes de l’attentat djihadiste du 7 janvier 2015 contre la rédaction de Charlie Hebdo.


De la reproduction à l’œuvre originale

Sophie Nagiscarde, directrice des affaires culturelles du Mémorial de la Shoah, a réalisé la scénographie. Elle conseille de démarrer par la découverte de la reproduction, la lecture des informations avant de passer à une exploration plus fouillée de l’œuvre originale, fourmillante de détails. L'historien Laurent Joly a rédigé des textes courts, efficaces, pour accompagner le cheminement du visiteur.


Des documents éclairants

Divers documents facilitent la compréhension de cette page sordide de l'histoire de France. Ainsi ce courrier sidérant à l'intention des équipes de la police française pour les arrestations, listant avec force précisions les affaires que chaque Juif devra emporter avec lui, spécifiant que les animaux devront être confiés aux concierges...


Infos pratiques

Jusqu’au 30 septembre, au Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon, du mardi au dimanche, de 10 heures à 12 h 30 ; et de 14 à 18 heures en juin, et de 10 à 18 heures en juillet et en août.

Tarifs : 5 euros, réduit 3 euros

Publié dans Loisirs Sorties

Le 16 juin 1988, Yad Vashem a décerné à Jean et Eugénie May ainsi qu’à leurs enfants Roger et Germaine le titre de Juste parmi les Nations, ce samedi, Jean-Claude, le fils de Roger, a fait don de cette médaille au Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon.

Cette remise était insérée dans les propositions entourant le 10e anniversaire du Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon (Mémorial de la Shoah), samedi en début d'après-midi. Jean-Claude May, qui vit dans la région lyonnaise, a souhaité faire don de cette médaille décernée avec le titre de Juste parmi les Nations à ses aïeux, il y a presque 35 ans.


Une famille accueillante d'hôteliers

Jean (1897-1962) et Eugénie (1895-1969) May, les grands-parents de Jean-Claude, étaient propriétaires d’un hôtel au Chambon-sur-Lignon, "Chez May", aujourd'hui La Maison du Chambon. De novembre 1942 à la Libération, l’établissement, à l’enseigne de « Chez May », offrit un asile temporaire à des dizaines de Juifs qui attendaient un refuge plus permanent dans la localité ou ses alentours. C’était aussi le quartier-général des opérations de sauvetage. Grâce à ses contacts avec la gendarmerie, la famille May était informée des descentes de la Gestapo et de la milice.


Les fugitifs juifs et les résistants bienvenus

Roger (1921-2007) et Germaine (1925-2005), les deux enfants du couple, âgés de 18 et 20 ans en 1942, se chargeaient tout comme leurs parents d’alerter en hâte les Juifs dont le nom figurait sur la liste des personnes à arrêter. Ils s’enfuyaient alors dans la forêt voisine, et revenaient une fois le danger écarté. Le professeur Léon Poliakov, alors agent du réseau juif « Service André », raconta après la guerre qu’il avait vécu prés du Chambon-sur-Lignon d’avril à juin 1944. Il déjeunait chaque midi « Chez May » où il retrouvait d’autres membres du réseau, qui l’aidaient à trouver des cachettes. Jean et Eugènie May accueillaient chaleureusement tant les fugitifs juifs que les résistants, et les dispensaient de remplir la fiche de police pourtant obligatoire. Ceux qui ne pouvaient pas payer étaient quand-même les bienvenus.

Dimanche 4 juin au Lieu de mémoire

Entrée libre et gratuite au Lieu de mémoire 10h/12h30 et 14h/18h avec l'exposition rétrospective "Le Lieu de mémoire, 10 ans déjà !"

-11 heures : visite guidée du village

-14 h 30 : visite guidée « Penser le Lieu de mémoire : comment transmettre l'histoire du Plateau ? »

-16 heures : projection "Les armes de l’esprit de Pierre Sauvage" (1990)

Publié dans Haut-Lignon

Samedi 9 juillet, en écho à l'exposition Chagall au Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon, Jubilons ! programme un récital de piano de Goran Filipec « La couleur des sons ».

En hommage au plafond de l'Opéra de Paris de Marc Chagall 1963, une commande d'André Malraux, ce récital fera entendre au piano des pièces de Bellini, Donizetti, Liszt, Verdi sous les doigts de Goran Filipec. Renommé pour ses interprétations fougueuses des œuvres de Franz Liszt et du répertoire classique et romantique d’une haute virtuosité, Goran Filipec défend la créativité et la subjectivité dans l’interprétation en la considérant comme la co-création de l'œuvre musicale, et souvent il l’entremêle avec ses propres arrangements et adaptations.


Une toile qui célèbre le monde du spectacle

"Que serait l'Opéra Garnier à Paris sans le plafond de la grande salle, une toile monumentale de 220 m² signée Marc Chagall ? La légende veut que Malraux s'ennuyant à l'Opéra et levant les yeux trouva ennuyeux ce qu'il avait sous les yeux... Voulue par André Malraux, cette réalisation fut pourtant très décriée quand Chagall la dévoila, le 23 septembre 1964. Lumineuse, colorée, elle traduit tout l'amour du peintre pour la musique et pour la vie. Mozart, Wagner, Berlioz, Rameau, ou encore Debussy, tous ont une place de choix dans la fresque. Il célèbre à travers sa toile le monde fabuleux du spectacle. En tout, 14 compositeurs d'opéra et de musique lyrique voient leurs œuvres mis en avant dans cet ouvrage. Avec un peu plus d'attention, il est également facile de voir Chagall lui-même et son ami Malraux dans cette peinture."


Un artiste brillant

Goran Filipec est co-fondateur et président de la société Franz Liszt de Genève. "Il est passionné de cuisine et d'œnologie. Il parle couramment 6 langues. Un très grand pianiste, artiste, architecte et acrobate..." s'enthousiasme Catherine Janody-Arnould, enchantée de pouvoir le programmer pour cette nouvelle édition de Jubilons!.

Infos pratiques

"La couleur des sons" récital de piano par Goran Filipec

Samedi 9 juillet à 20 h 30, au temple du Chambon-sur-Lignon

Entrée 20 euros, réduit 12 euros

Tél. 04 71 59 71 56

Publié dans Haut-Lignon

"D'une rive à l'autre...", offre au regard 21 œuvres de l'artiste Marc Chagall (1887-1985), "un des premiers migrants du 20e siècle" pour reprendre les mots de Jean-Louis Prat, commissaire de l'exposition estivale du Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon.

Si votre emploi du temps le permet, filez ce jeudi 16 juin au Chambon-sur-Lignon pour savourer en primeur cette exposition qui devrait attirer foule au fil de l'été sur le Haut-Lignon. De 10 heures à 18 heures, ce jeudi, l'accès est exceptionnellement gratuit.


Un accrochage inédit

Vous plongerez dans l’univers magique d’un des plus grands peintres de son temps. Vous découvrirez dans un accrochage inédit des toiles et dessins originaux issus de collections particulières ou publiques, des sculptures aussi. Les thématiques privilégiées pour cette présentation faisant écho à l'accueil des réfugiés, sont la Bible, la guerre, l’espoir, et bien sûr la vie, éclatante, conquérante, et toujours gagnante.


Une émotion intemporelle

Le Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon rend ici hommage à l’œuvre poétique et vibrante de Marc Chagall, marquée par la culture juive d’Europe de l’Est et les grands bouleversements du XXe siècle. Indissociable de son époque, son œuvre, par la puissance de l’émotion qu’elle dégage, demeure intemporelle.


La flamboyance des couleurs

Il y a fort à parier que le jeune public, à qui de nombreux créneaux de visites sont déjà réservés en cette fin d'année scolaire, n'aura aucune difficulté à se laisser embarquer dans la belle aventure. La fantaisie se niche dans chaque détail, l'évocation passe par la flamboyance des couleurs. Et si la joie et la douleur se répondent, dans un balancier immuable, la force de vie fait toujours la nique à la mort. D'une rive à l'autre... en toute liberté.


Infos pratiques

Exposition "D'une rive à l'autre" visible du 16 juin au 2 octobre au Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon

De 10 heures à 18 heures non-stop, du mardi au dimanche

Entrée 7 euros, tarifs réduits 5 euros (gratuité pour les moins de 10 ans), scolaires 2 euros

Tél. 04 71 56 56 65


L'exposition en vidéo

 


La présentation de l’exposition par Jean-Louis Prat

Toute la longue vie de Marc Chagall (1887-1985) est marquée par une recherche absolue et sans fin de liberté. Dès ses débuts, la liberté irrigue son œuvre imprégnée par la culture juive hassidique de sa famille, celle également de la communauté puissante de sa ville natale Vitebsk au Bélarus.

Dès 1910, il part à la découverte de Paris et de cette école française dont il veut connaître la riche tradition. Son retour en Russie avant la première guerre mondiale et la Révolution d’Octobre de 1917 marquent une adhésion raisonnée à un nouvel espoir vite relayé par le désenchantement d’une liberté qui semble et sera désormais confisquée. Il quitte définitivement son pays natal en 1922 avec son épouse Bella et sa fille Ida. Il sera ainsi un des premiers migrants du 20e siècle.

Il parcourt la France du Nord au Sud, d’Est en Ouest, s’installe en Bretagne, en Provence ou en Auvergne à Chambon-du-Lac, afin de mieux connaître les traditions et la diversité d’une culture qu’il veut approfondir et conquérir. Cependant, il restera toujours fidèle à la culture de sa Russie natale. Il fera vivre ainsi son œuvre au rythme de voyages qui l’amèneront dans les années 30 à parcourir le Moyen-Orient et la Palestine. Il vivifie les souvenirs de son histoire, approfondit ses recherches et illustre magistralement La Bible.

Naturalisé Français en 1937, Marc Chagall fait face à la deuxième guerre mondiale et doit quitter une nouvelle fois son pays d’adoption pour préserver sa liberté. Il nous offrira toujours un message d’espoir. À New-York, sur les rivages de Manhattan, il va donner libre cours à une création renouvelée. Toujours fidèle à ses rêves, à la poésie, à la musique, à la danse, quelques soient les chemins parcourus et les rencontres, il saura vivifier son œuvre avec le pouvoir des mots et de la pensée.

De retour à Paris, sur les quais de la Seine, il fait éclore un bonheur retrouvé qui l’amènera, avec l’amitié d’André Malraux, à créer le nouveau plafond de l’Opéra Garnier et illustrer la poésie dont celle de son ami Louis Aragon. Établit dans le Sud de la France à Saint-Paul de Vence, il approfondit alors ses recherches dans différents domaines : la gravure, la céramique et la sculpture.Ainsi naît un langage façonné d’absolu et le bonheur d’une transmission intacte aux couleurs flamboyantes de sa vie ; elles jalonnent tout le 20e siècle. Marc Chagall nous entraîne toujours, fidèle et généreux, à sa suite, d’une rive à l’autre …

 

Publié dans Loisirs Sorties

Jeudi 3 septembre, aux Bretchs, au Chambon-sur-Lignon, Marie-France Marcuzzi a présenté son livre : "Louis Comte et le soleil de sa vie, l'Oeuvre des enfants à la Montagne".

Cette rencontre avec Marie-France Marcuzzi, intégrée dans le programme estival du Lieu de mémoire, s'est déroulée devant une assistance réduite jeudi en fin de journée, mais ravie de la qualité du propos.

Dans cet ouvrage paru aux Arts graphiques, l'auteure met en relief une page originale de l'histoire stéphanoise. Elle raconte comment en pleine Révolution industrielle, à la fin du XIXe siècle, dans le contexte d'une misère sociale généralisée, un homme a su se dresser contre un état de fait qu'il dénonçait constamment dans les pages de La Tribune Républicaine qu'il avait contribué à fonder. En créant l'Oeuvre des Enfants à la Montagne, Louis Comte a permis à des enfants issus de classes défavorisées de s'épanouir dans un cadre bucolique loin des miasmes urbains.


Des convictions chevillées au corps

Cette démarche est liée à la forte personnalité d'un homme et à ses convictions chevillées au corps. Républicain et humaniste, homme de foi, homme de presse, Louis Comte, pasteur de l'Eglise Réformée de Saint-Etienne a su concrétiser par son caractère réaliste et opiniâtre, une innovation sociale qu'il qualifiait de "Soleil de sa vie". L'ouvrage retrace l'histoire de cette aventure en analysant le contexte économique et social dans lequel elle est née, le ferment des idées qui l'a rendue possible, sa réalisation sur le terrain et son évolution dans les premières années de sa mise en place.


Les Journées du patrimoine avec le Lieu de mémoire

Samedi 19 et dimanche 20 septembre, le Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon participera aux Journées européennes du patrimoine autour d'un programme  qui tiendra compte des contraintes sanitaires.

A cette occasion, l’entrée est gratuite tout le week-end, pour visiter le parcours permanent sur l’histoire locale et l’exposition temporaire Les Justes et le sauvetage des juifs en Europe. Ces deux jours, l’équipe propose aussi plusieurs animations spécifiques.

Samedi 19 :

10 h 30, Atelier enfant – Partez à la découverte de l’histoire du Plateau sur tablette tactile (8-12 ans)

15 heures, Projection – Les Armes de l’esprit, documentaire réalisé par Pierre Sauvage, précédé d’une présentation par une médiatrice

Dimanche 20 :

10 h 30, Présentation – Lieu de Mémoire, lieu de transmission, rencontre avec une médiatrice pour découvrir les activités proposées toute l’année aux jeunes par le Service éducatif

14 h 30, Balade – Sur les pas du Collège Cévenol, visite accompagnée sur le site de l’ancien Collège cévenol

Ces activités sont proposées gratuitement, sur réservation.

Tél. 04 71 56 56 65

Publié dans Haut-Lignon

La saison estivale du Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon, bien que chamboulée par la situation inédite liée au Covid-19, recèle bien des opportunités.

Voici les principaux rendez-vous de l’été au Lieu de mémoire du Chambon-sur-Lignon qui, à partir du 1er juillet, retrouve ses horaires habituels. C'est-à-dire une ouverture du mardi au dimanche, de 10 heures à 12 h30 et de 14 heures à 18 heures. La dernière entrée se fait à 17 h 15. Le nombre limite de visiteurs à l'intérieur du site est fixé à 30 personnes. Le port du masque reste obligatoire (à partir de 11 ans).

Compte-tenu de la situation sanitaire et de l’impossibilité de proposer des visites guidées classiques, l’équipe du Lieu de mémoire se mobilise avec des rendez-vous innovants. Les places étant limitées, la réservation est conseillée.


Des rencontres au jardin

Des temps autour de l'histoire du Plateau et de l'exposition temporaire "Les Justes et le sauvetage des juifs en Europe" (à découvrir à la mi-juillet) seront organisés les jeudis à 15 heures dans le Jardin de la mémoire.

Des rencontres sont organisées les mardis à 15 h 30 toujours au jardin sur des thématiques particulières : d’un monument à l’autre (7 juillet, 4 et 25 août); se nourrir sur le Plateau pendant la Seconde Guerre mondiale (21 juillet et 11 août); lecture de la « Petite suite Vivaraise » de Francis Ponge (28 juillet et 18 août).

Un dialogue avec un médiateur autour de l’histoire du Plateau est programmé les mardis, jeudis et vendredis à 10 h 30. Ce moment prendra pour cadre l’exposition "La Montagne refuge. Accueil, sauvetage et résistances, 1939-1945 ", installée sous le préau de l’école maternelle.


Des balades

Le visiteur sera également convié à se promener à l'extérieur du site muséal les vendredis à 15 h 30 : sur les pas du Collège Cévenol (10 et 31 juillet, 21 août); balade autour du Panelier (Mazet-Saint-Voy), au fil des textes d’Albert Camus (17 juillet et 7 août); Le Chambon, du vieux bourg à la station touristique (24 juillet, 14 et 28 août).


Pour les enfants

Enfin, les jeunes générations ne seront pas oubliées grâce, notamment, à des ateliers bien rodés, prévus les mercredis à 10 h 30. Ils sont conçus idéalement pour les enfants entre 7-12 ans, au tarif de 3 €.

Contact : 04 71 56 56 65

Lien vers le site du Lieu de mémoire ici

 

Publié dans Loisirs Sorties

Vous ne pouvez plus vous rendre au Lieu de Mémoire du Chambon-sur-Lignon... Le Lieu de Mémoire vient donc chez vous !

De nombreuses ressources sont mises à disposition en ligne pour découvrir et suivre les activités de cet espace muséal accessible pour grands et petits curieux de l'histoire contemporaine.

Sur le site internet, vous pouvez accéder à la visite interactive du Lieu de Mémoire en cliquant ici

Dans l'onglet service "éducatif/exposition pédagogique", vous pouvez également voir l'exposition pédagogique itinérante qui présente l'histoire du Plateau durant la Seconde Guerre mondiale. Cette exposition est destinée à circuler dans les établissements scolaires, culturels et les associations. Suivez le lien ici

Vous pouvez également découvrir d'une autre manière l'histoire de ce territoire en consultant régulièrement la page Facebook du Lieu de Mémoire : cliquez ici

A noter que la gestion du Lieu de mémoire est confiée au Mémorial de la Shoah à partir du 1er septembre 2020.

 

Publié dans Loisirs Sorties
Page 1 sur 5