Afficher les éléments par tag : lieu de mémoire au chambon sur lignon

Les éditions Dolmazon du Cheylard viennent de faire paraître un attrayant document sous la direction de Paul Salmona et Patrick Cabanel, "Juifs et protestants parcours croisés 1517-2017", deux minorités marquées par la tragédie et la fidélité.

Dans une actualité chagrine où les animations, festivités, s'annulent les unes derrière les autres, à l'heure de profiter d'un temps calme auprès d'un feu de cheminée, voici une proposition de lecture un peu exigeante certes, mais passionnante.


Deux pointures aux manettes de l'ouvrage

"Juifs et protestants parcours croisés 1517-2017", est un ouvrage à la riche iconographie, fruit de l'exposition estivale 2017 au Lieu de mémoire du Chambon-sur-Lignon. Les textes sont de Paul Salmona, directeur du Musée d'art et d'histoire du judaïsme à Paris et de Patrick Cabanel, figure familière du Plateau Vivarais-Lignon, directeur d'études à l'École pratique des hautes études et conservateur du Musée du protestantisme de Ferrières (Tarn).

Ce document met en lumière les destins partagés des populations juives et protestantes au fil des siècles, décrypte le "philosémitisme" protestant, fait voyager au gré des diasporas en Europe, plonge dans l'affaire Dreyfus...


Un passé séculaire de persécutions et d'exils

En France, juifs et protestants constituent deux minorités infinitésimales (environ 2,5 % de la population à elles deux jusqu'au milieu du XXe siècle). Ces minorités religieuses ont en commun un passé séculaire de persécutions et d'exils, avec un point de rencontre, les Provinces-Unies, où huguenots et juifs originaires de la Péninsule ibérique voisinent, à la fin du XVIIe siècle, dans une liberté et une fécondité culturelle exceptionnelles.     


Une exemplaire contribution à l'Etat moderne

Ceux qui sont restés ou venus en France ont été confrontés à une société façonnée par le catholicisme. Ils y ont partagé un destin d'exclus. Mais à partir de la Révolution, ils ont apporté en commun une exemplaire contribution à la construction de l'État moderne, à l'instauration de l'école publique et à l'émergence d'une société laïque. Lors de l'affaire Dreyfus puis de l'Occupation, les protestants sont venus au secours des juifs en se souvenant de leur destin propre.     


Deux minorités marquées par la tragédie et la fidélité  

À partir d'une sélection d'œuvres et de documents de la Société de l'histoire du protestantisme, du Musée du protestantisme à Ferrières et du Musée d'art et d'histoire du judaïsme à Paris et de diverses collections publiques et privées, cet ouvrage évoque ces parcours croisés entre minorités marquées par la tragédie et la fidélité.     

 

128 pages - 70 illustrations - Format : 200 X 260 - 20 €

Publié dans Loisirs Sorties

La gestion du Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon va être déléguée au Mémorial de la Shoah de Paris.

Mercredi soir, le sujet de la dévolution au Mémorial de la Shoah de la gestion du Lieu de mémoire via la conclusion d'un bail emphytéotique administratif d'une durée de 40 ans, a fait débat. La décision a été actée par l'équipe d'Eliane Wauquiez-Motte mais n'a pas emporté l'adhésion de l'opposition municipale.

Sans entrer dans les détails techniques d'un bail emphytéotique administratif, précisons qu'il concerne la location de biens immobiliers de longue durée (de 18 à 99 ans) donnant au preneur un droit réel sur le bien.


Le Mémorial de la Shoah seul candidat

En août dernier, la décision de lancer la procédure pour mettre le Lieu de mémoire sur le marché via ce dispositif avait été votée à l'unanimité des conseillers. L'idée étant de dénicher des structures intéressées puis de choisir l'une d'entre elles. In fine, le seul candidat étant le Mémorial de la Shoah (musée consacré à l'histoire juive durant la Seconde Guerre mondiale dont l'axe central est l'enseignement de la Shoah) à Paris, l'opposition municipale a exprimé le sentiment que l'affaire était sans doute jouée d'avance.


Un rayonnement escompté

"On délègue la gestion du Lieu de mémoire au Mémorial. En s'adossant à une structure plus importante, on va assurer ainsi son développement, particulièrement à l'international. On va lui donner une visibilité accrue", argumente Denise Vallat, adjointe à la culture.

La première étape est d'acter la mise à disposition des bâtiments du Lieu de mémoire de façon permanente, et cela sans perception de loyer. De même que le préau de l'école et un local de stockage côté école maternelle le seront de manière temporaire dans des périodes strictement limitées en dehors du temps scolaire.

Quid du personnel ?

Un autre document devra ensuite régler la question de la mise à disposition du personnel qui restera en fonction et conservera son statut communal. Le Mémorial remboursera à la commune du Chambon les dépenses liées aux salaires du personnel. Toutefois, si par la suite, les agents partent pour assurer, par exemple, d'autres fonctions ailleurs, alors, "le Mémorial reprendra la main et pourra recruter comme il le souhaitera", précise Philomène Faure, la directrice générale des services.


Un engagement sur 40 années

Frédéric Roux s'est notamment inquiété de cette délibération prise dans une certaine urgence, à proximité des élections, ne laissant pas à la prochaine équipe le choix de décider de l'avenir du Lieu de mémoire, alors que tous les détails du bail ne sont pas bouclés. Et cela d'autant plus que "l'on externalise sur 40 ans la gestion. On engage ainsi les sept prochains mandats sur ce sujet."


Des inquiétudes sur le contenu muséal à venir

D'autres préoccupations ont été exprimées également, notamment par Hervé Routier, sur le contrôle possible que la commune sera à même d'exercer sur les évolutions de présentation de cette mémoire du Plateau, dans toutes ses composantes, une fois confiée au Mémorial. Philomène Faure a signalé qu'une clause de résiliation tenant à l'intérêt général est insérée dans le document liant les parties.

Le début du bail avec le Mémorial de la Shoah est fixé au 1er mars pour une installation effective au 1er septembre.

Publié dans Haut-Lignon

Vendredi, en fin de journée, aux Bretchs, sous la houlette du Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon, les interventions de deux témoins donnaient corps à l'Histoire, avec une rare puissance.

Aziza Gril-Mariotte animait un échange riche en émotion, en enseignement aussi, entre deux enfants juifs ayant vécu la guerre et ayant échappé à l'extermination promise par Hiltler et ses sbires. Avec les guillemets d'usage naturellement, c'est donc une histoire "heureuse", de sauvetage réussi, qu'une centaine de personnes étaient venues écouter en cette fin d'après-midi estivale.


La Shoah avec ses yeux d'enfant

Evelyn Askolovitch née Sulzbach en 1938 aux Pays-Bas, de parents Allemands exilés, a vécu la Shoah avec ses yeux d'enfant. Elle témoignait au côté de Maxime Friedenberg né en 1935, bambin Roannais réfugié avec les siens à la Pierre Plantée au Mazet-Saint-Voy familier du territoire où il dispose d'une résidence estivale.

Le père d'Evelyn, Jacob, avait anticipé la situation tragique et dès l’arrivée d'Hitler à la tête de l’Allemagne avait choisi l’exil aux Pays-Bas. C'est ainsi qu'en 1933, le couple s’est réfugié à Amsterdam.


Un certificat salvateur

Après avoir été dénoncée par des voisins, du 12 au 26 mars 1943, la famille a été internée au Théâtre Hollandais (Hollandse Schouwburg), puis transférée au camp de Vught jusqu’au 6 juin 1943. De Vught, grâce à un certificat établi par le consul du Honduras, Evelyn et les siens ont été conduits au camp de Westerbork, où ils sont restés qu’au 15 février 1944. Puis, toujours grâce à ce document, ils ont été déportés au camp de Bergen Belsen jusqu’au 21 janvier 1945. "Un camp où l’on n’extermine pas".


6 ans au camp de Bergen Belsen

La petite fille y a "fêté" ses 6 ans avec une exceptionnelle tartine de pain.

Après quoi, une nouvelle fois, ils ont été sauvés par le précieux certificat. "Nous avons fait partie des 300 déportés juifs ayant une nationalité du Honduras et du Paraguay qui ont été échangés contre des prisonniers de guerre Allemands sous les auspices de la Croix Rouge, et dirigés au sud de l’Allemagne, sous la protection des Anglais et de l’UNWRA jusqu’au 30 janvier 1946, avant de revenir aux Pays-Bas."


L'angoisse jusqu'au bout

Evelyn explique notamment comment, jusqu'au bout, il a fallu faire face à une angoisse immense. "Chaque jour, jusqu'au 21 janvier, jour de la sortie du camp annoncé, il fallait répondre à l'appel pour espérer partir. La veille du départ, mon père, épuisé, après avoir été roué de coups, les reins bloqués, n'en pouvait plus et refusait de se lever pour cet appel. Je me souviens avoir vu ma mère lui crier dessus et moi, ne comprenant pas, j'ai tapé ma mère..." Une intervention maternelle qui se révélera in fine judicieuse.


Les bonhommes de neige de la liberté

Evelyn raconte encore comment très vite, les enfants sauvés de l'enfer des camps, convenablement pris en charge, soignés, nourris, redevenaient des gosses, jouant, faisant des bonhommes de neige... Un dénouement heureux et le début de la résilience.

Publié dans Haut-Lignon

Mardi matin, une visite guidée à deux voix au Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon permettait aux visiteurs de découvrir de manière sensible l'histoire de l'accueil des réfugiés sur le Plateau.

C'est une des belles propositions du Lieu de mémoire. Ponctuellement Maxime Friedenberg se joint à Floriane Barbier pour guider les visiteurs à travers les salles de l'espace muséal. Roannais, né en 1935, Maxime raconte ses souvenirs d'enfant caché au Mazet-Saint-Voy avec sa famille. Il touche le public par la simplicité d'un discours parcouru de traits d'humour.


Des blessures indélébiles, des joies aussi...

Il narre comment lui, gosse juif vivant dans une famille non croyante, caché d'abord dans la Loire dans un milieu catholique, puis en Haute-Loire sur un secteur protestant, sera amené à aller à la messe chez les uns, au culte chez les autres. Sans que jamais, d'un côté comme de l'autre, on le pousse à devenir un "Lustiger"...

Il montre le tract diffusé à Roanne par des Français antisémites bien pensants en 1941 signalant à la population les maisons juives de la cité, parmi lesquelles le commerce familial.

Il raconte encore comment son père l'invitait fermement à oublier son patronyme trop connoté pour ne répondre qu'à un nom à consonance française...


Visite à deux voix le 13 août

Une nouvelle visite à deux voix est programmée mardi 13 août à 10 h 30 (tarifs habituels, 5 euros, réduit 3 euros).

De même, vendredi 16 août, 18 h 30, à Maison des Bretchs, une rencontre avec deux témoins est organisée. On retrouvera Maxime Friedenbeg dialoguant avec Evelyn Askolovitch, enfant déportée. Gratuit.

La programmation culturelle du Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon réserve d'autres opportunités au fil de l'été, conférence, spectacles, rencontres... Voici une sélection de propositions pour les prochains jours.


Les Huguenots à Londres

Jeudi 1er août à 18 h 30 à la Maison des Bretchs, une conférence de Paul Boucher, conservateur et historien à Boughton House (Royaume-Uni) sur le sujet : "Les Huguenots exilés à Londres, leur influence sur les transformations culturelles en Angleterre, XVI-XVIIIe siècle". Gratuit


Lettres d'amour de Camus à Casarès

Samedi 3 août à 20 h 30 à la Maison des Bretchs un beau moment en perspective avec "Camus lettres d'amour du Plateau", une lecture par Nicolas Pignon (un habitué du territoire, il était l'invité du Parc International Cévénol l'été dernier). Le comédien lira de lettres d'Albert Camus à Maria Casarès, écrites sur le Plateau. Le montage et la conception sont à mettre à l'actif de Nadine Eghels pour "Textes et Voix". 7 euros

Rencontre autour d’un livre

Jeudi 8 août, à 18 h 30, Maison des Bretchs, Emmanuel Deun, journaliste et psychologue, présentera son livre "Le Village des Justes Le Chambon-sur-Lignon de 1939 à nos jours".


Marche de la Mémoire

Samedi 10 août, une marche de la Mémoire avec pasteurs et rabbin, sur les chemins de la résistance spirituelle autour d’Intres. Balade, rencontres et pique-nique. Accueil à 9 h 30 à la gare du Chambon-sur-Lignon, de 11 heures à 15 heures à Intres, à 16 heures, halte au temple du Chambon. A 17 heures , un verre partagé au Jardin de la mémoire boucle la journée. Marche organisée par les Amis du Lieu de mémoire.

Réservation au 06 72 70 80 22. Gratuit

Un concert

Samedi 10 août à 18 h 30, temple du Chambon, "L’enfer aussi a son orchestre", un concert d’Hélios Azoulay organisé par les Amis du Lieu de mémoire. Libre participation


Garouste en images

Dans le cadre de l'exposition Gérard Garouste et l'école des Prophètes, au Lieu de mémoire jusqu'au 29 septembre, des films sur l'artiste sont projetés.

Tous les jours sauf le lundi (fermeture hebdomadaire), on peut visionner Garouste "En Chemin" de Vivien Desouches et André Djaoui (52 minutes). Et du vendredi au dimanche, à 10 h 30, l'émission "Thé ou café" du 06/05/2018 avec Gérard Garouste (40 minutes, France 2).


Plus d'infos ici

Publié dans Haut-Lignon

Dans le cadre de la programmation culturelle du Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon, plusieurs propositions du 30 juillet au 3 août. 

Mardi 30 juillet à 10 h 30, rendez-vous est donné pour une visite guidée à deux voix avec Maxime Friedenberg, enfant caché au Mazet-Saint-Voy. Tarifs habituels : 5 euros adulte, 3 euros réduit.


Une conférence sur les Huguenots à Londres

Jeudi 1er août à 18 h 30 à la Maison des Bretchs, une conférence de Paul Boucher, conservateur et historien à Boughton House (Royaume-Uni) sur le sujet : "Les Huguenots exilés à Londres, leur influence sur les transformations culturelles en Angleterre, XVI-XVIIIe siècle".


Camus et Casarès

Samedi 3 août à 20 h 30 à la Maison des Bretchs (tarif 7 €), un beau moment en perspective avec "Camus lettres d'amour du Plateau", une lecture par Nicolas Pignon (un habitué du territoire, il était l'invité du Parc International Cévénol l'été dernier). Le comédien lira de lettres d'Albert Camus à Maria Casarès, écrites sur le Plateau. Le montage et la conception sont à mettre à l'actif de Nadine Eghels pour "Textes et Voix".


Garouste en images

Dans le cadre de l'exposition Gérard Garouste et l'école des Prophètes, au Lieu de mémoire jusqu'au 29 septembre, des films sur l'artiste sont projetés.

Tous les jours sauf le lundi (fermeture hebdomadaire), on peut visionner Garouste "En Chemin" de Vivien Desouches et André Djaoui (52 minutes). Et du vendredi au dimanche, à 10 h 30, l'émission "Thé ou café" du 06/05/2018 avec Gérard Garouste (40 minutes, France 2).


Plus d'infos ici

Publié dans Haut-Lignon

L'exposition temporaire estivale du Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon donne le privilège de pouvoir approcher une œuvre fulgurante, torturée, baroque en diable, d'un artiste contemporain majeur, Gérard Garouste.

Mardi, grâce à une visite de l'exposition fraîchement accrochée, les lecteurs de La Commère 43 avaient pu découvrir en photos les toiles du maître (lire l'article ici) en avant-première. Il est désormais possible de filer sans tarder les rencontrer dans la nouvelle salle du Lieu de mémoire, dans un tête-à-tête que l'on peut parier fort en émotions.

Le vernissage de "Gérard Garouste et l'école des prophètes" s'est déroulée jeudi en fin de matinée en présence de l'artiste et d'un parterre de personnalités et amis du Lieu de mémoire.

Eliane Wauquiez-Motte, maire du Chambon-sur-Lignon, a raconté comment l'aventure s'est nouée en septembre lors d'une promenade avec Gérard et Elisabeth Garouste, à Tence, à « Chaumargeais », plus précisément à « Istor ».


L'Ecole des prophètes au départ de la belle rencontre

C'est en juillet 1942 qu'André Chouraqui avait trouvé refuge à Chaumargeais. En 1943, avec un groupe de jeunes réfugiés juifs, il fonde dans le hameau voisin, à Istor, le cercle juif d’étude et de formation. C'est ainsi que l'Ecole des prophètes, ouverte en novembre 1943, fonctionnera jusqu'en juillet 1944. Ce séminaire spirituel et philosophique permanent poursuivait l’objectif de pérenniser et de transmettre les fondements d’une identité juive renouvelée.


Un puissant et parfois violent contrepoint

"À la modestie et au silence des Justes du Plateau, reconnus, méconnus ou inconnus, qui ont fait ce qu’ils pensaient être leur devoir quand tant d’hommes et de femmes, d’enfants frappèrent à leur porte, la peinture de Gérard Garouste apporte un puissant et parfois violent contrepoint. Elle puise son inspiration dans la tradition talmudique, l’horreur de la Shoah et son histoire personnelle", développe Eliane Wauquiez-Motte.


Une inquiétude : la montée des populismes

Gérard Garouste a souligné l'évidence pour lui d'exposer ici, dans un espace qui témoigne de l'accueil des réfugiés durant la dernière guerre. Et ce d'autant plus que la montée des populismes en Europe est un sujet d'inquiétude.

"Je trouve remarquable qu’une telle tradition d’accueil et d’asile aux persécutés soit portée par des Protestants qui furent eux-mêmes poursuivis pour avoir mené un combat, à la fois politique et exégétique, fondé sur la remise en question de textes figés par le dogme."


Un appel au savoir-vivre ensemble

"Cette exposition réactualise l’importance d’une résistance morale qui ne peut s’exercer que par des actes. Je pense que notre époque nous invite à rester en éveil, et à considérer Le Chambon-sur-Lignon comme une forteresse et le symbole de ce qu’il faut protéger. En tant que peintre, je participe à cette aventure qui consiste à rendre la Bible actuelle et à transmettre son message de tolérance, comme un appel au savoir-vivre ensemble."


Jusqu'au 29 septembre

L'exposition, qui bénéficie d'une nouvelle salle du Lieu de mémoire agrandi, sera visible tout l'été, jusqu'au 29 septembre, du mardi au dimanche de 10 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 18 heures. Des visites guidées sont proposées le jeudi à 10 h 30.

Tarifs : plein 5 euros, réduit 3 euros, groupe 3,50 euros

Cette entrée permet la visite de l'ensemble du Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon, et naturellement du jardin très apprécié en cette période.

A noter encore que le Lieu de mémoire est climatisé.

Plus d'infos au 04 71 56 56 65

Trois conférences

Jeudi 4 juillet, à 18 h 30, au Lieu de mémoire, « D'un trait mosaïque », une conférence du sociologue, philosophe, Gérard Rabinovitch. Gratuit dans la limite des places disponibles.

Vendredi 5 juillet, à 19 heures, à l'Espace d'art contemporain Les Roches « Gérard Garouste : savoir s'égarer », une conférence d'Olivier Kaeppelin. Gratuit dans la limite des places disponibles.

Samedi 6 juillet, aux Bretchs, à 18 h 30, « Symbolisme classique et néo-classique dans l'œuvre de Gérard Garouste » par Thomas Lovy. Gratuit dans la limite des places disponibles.

Un livre pour mieux comprendre

Lisez d'une traite (150 pages en Livre de Poche) « L'Intranquille autoportrait d'un fils, d'un peintre, d'un fou » de Gérard Garouste avec Judith Perrignon.

Extrait : « Je suis le fil d'un salopard qui m'aimait. Mon père était un marchand de meubles qui récupéra les biens des Juifs déportés. Mot par mot il m'a fallu démonter cette grande duperie que fut mon éducation. »

Publié dans Haut-Lignon

Une très exceptionnelle exposition du peintre Gérard Garouste ouvre ses portes jeudi au Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon le 4 juillet. Émotion (violente) garantie.

La Commère 43 a pu découvrir en avant-première l'exposition fraîchement accrochée ce mardi et vous en fait profiter avant le vernissage de jeudi 4 juillet, à 11 heures, en présence de l'artiste.

L'exposition de l'Intranquille est une pépite à savourer au cœur de l'été en Haute-Loire. Sous le titre « Gérard Garouste et l'école des prophètes », vous vous laisserez happer par des toiles puissantes choisies par Aziza Gril-Mariotte, la commissaire d'exposition, en lien étroit avec le maître.


Une toile surprise

Avec une ultime surprise, une œuvre riche en symboles, spécialement créée pour l'occasion. Cette formidable invitée de dernière minute demande à être regardée de deux manières, à l'aide d'un miroir pour en saisir toutes les nuances.

Eliane Wauquiez-Motte, maire du Chambon-sur-Lignon, racontera lors du vernissage la genèse de cet événement qui a conduit à pouvoir présenter des œuvres d'un des plus grands peintres français contemporains dans ce village du Plateau Vivarais-Lignon.

Sans déflorer trop le sujet, l'aventure s'est nouée en septembre dernier, pour les 24 heures du livre, à l'occasion de la venue de Gérard Garouste et sa femme Élisabeth. Une promenade à Tence, à « Chaumargeais », plus précisément à « Istor » où de jeunes intellectuels juifs avaient été cachés durant la dernière guerre, a scellé la belle rencontre entre le Lieu de mémoire et l'histoire personnelle de Gérard Garouste.

Jusqu'au 29 septembre

L'exposition, qui bénéficie d'une nouvelle salle du Lieu de mémoire agrandi, sera visible tout l'été, jusqu'au 29 septembre, du mardi au dimanche de 10 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 18 heures. Des visites guidées sont proposées le jeudi à 10 h 30.

Tarifs : plein 5 euros, réduit 3 euros, groupe 3,50 euros

Cette entrée permet la visite de l'ensemble du Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon, et naturellement du jardin très apprécié en cette période.

A noter encore que le Lieu de mémoire est climatisé.

Plus d'infos au 04 71 56 56 65

En avant-goût, un livre

Lisez d'une traite (150 pages en Livre de Poche.) « L'Intranquille autoportrait d'un fils, d'un peintre, d'un fou » de Gérard Garouste avec Judith Perrignon.

Extrait « Je suis le fil d'un salopard qui m'aimait. Mon père était un marchand de meubles qui récupéra les biens des Juifs déportés. Mot par mot il m'a fallu démonter cette grande duperie que fut mon éducation. »

6,90 euros


Un documentaire au cinéma

Au Cinémascoop, mercredi 3 juillet, à 21 heures, allez voir le documentaire sur Gérard Garouste « En chemin » écrit par Stéphane Miquel et réalisé par Vivien Desouches (2017).

Ce film narre le chemin initiatique d’un peintre fuyant les impasses de son hérédité, du conflit avec son père à sa conversion au judaïsme et sa métamorphose, aux travers de ses tableaux, de ses propres commentaires et de divers entretiens.

Un échange avec l'artiste prolongera la projection.

Durée 52 minutes. Tarif plein : 6,70 euros


Et aussi trois conférences

Jeudi 4 juillet, à 18 h 30, au Lieu de mémoire, « D'un trait mosaïque », une conférence du sociologue, philosophe, Gérard Rabinovitch. Gratuit dans la limite des places disponibles.

Vendredi 5 juillet, à 19 heures, à l'Espace d'art contemporain Les Roches « Gérard Garouste : savoir s'égarer », une conférence d'Olivier Kaeppelin. Gratuit dans la limite des places disponibles.

Samedi 6 juillet, aux Bretchs, à 18 h 30, « Symbolisme classique et néo-classique dans l'œuvre de Gérard Garouste » par Thomas Lovy. Gratuit dans la limite des places disponibles.

Publié dans Loisirs Sorties

Les jeudi 30 et vendredi 31 mai, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) organise au Chambon-sur-Lignon ses Troisièmes journées des Justes sur le thème : 75 ans après la Shoah, qu’est-ce qu’être Juste aujourd’hui ?

Trois tables-rondes seront organisées à la maison des Bretchs.

La première sur le thème « La diffusion ou l’essaimage du concept de Juste en dehors du monde juif » verra les interventions notamment des historiens Marcel Kabanda et Yves Ternon et le philosophe Philippe Merlier.

La deuxième abordera le sujet « l’histoire d’un territoire et ses spécificités peuvent-elles expliquer l’apparition de Justes ? ». Elle sera animée par Abraham Bengio, et réunira les historiens Tal Bruttmann, Patrick Cabanel et Aziza Gril-Mariotte, le journaliste Robert Guinot, la sociologue Nathalie Heinich et Dominique Vidaud, directeur de la Maison d’Izieu.

La troisième aura pour sujet « Être juste aujourd’hui, est-ce pratiquer l’hospitalité inconditionnelle ? ». Elle sera animée par Alain Blum, avec Fabienne Brugère (philosophe), Valérie Castel-Jordy (auteure et metteuse en scène), Guillaume Leblanc (philosophe), Serge-Pierre Mondani (maire de Saint-Beauzire), Paul Salmona (directeur du Musée d’art et d’histoire du judaïsme)

La projection du film "Sauvés par des Justes", des visites du Lieu de Mémoire et du Parcours de mémoire, compléteront la proposition. Et, pour la clôture, un bal-concert klezmer avec les Marx Sisters amènera une touche festive.


Une manifestation ouverte à tous

Les habitants du territoire sont cordialement invités à assister à l’ensemble des manifestations. Ils devront simplement s’inscrire (et régler 10 € par personne et par repas) s’ils souhaitent assister à l’un ou l’autre des quatre buffets prévus.

La veille, mercredi 29 mai, aura lieu une Journée des jeunes (réservée à des élèves du Chambon, d’Yssingeaux, de Saint-Etienne et à des jeunes accompagnés par la Protection judiciaire de la jeunesse).


Tout le programme ici


Sur la photo autour du maire du Chambon-sur-Lignon, Abraham BENGIO : président de la commission Culture de la LICRA, Elie BLOCH : LICRA, section de Lyon, Alain BLUM : président de la section Auvergne Rhône-Alpes de la LICRA, Eric GILBERT : référent laïcité-citoyenneté - Protection judiciaire de la Jeunesse (Centre-Est), Mathilde GUICHARD : LICRA, section de la Drôme, Stéphane NIVET : directeur de la communication de la LICRA, Pierre PIENIEK : président de la section de la Drôme de la LICRA, Bruno THERY : affichiste, membre de la section de Lyon de la LICRA.

Publié dans Haut-Lignon

Le Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon propose une conférence le samedi 20 octobre à 16 heures au Lieu de Mémoire autour du livre d'Emmanuel Deun.

Emmanuel Deun, psychologue clinicien et psychanalyste, vient de sortir un ouvrage : "Le village des Justes, Le Chambon-sur-Lignon de 1939 à nos jours", paru aux éditions Imago.

Ce recueil retrace l'histoire de l'accueil des réfugiés sur le Plateau du Vivarais-Lignon entre 1939 et 1945 et aborde ces évènements grâce de nombreux témoignages, dont certains sont inédits.

Il analyse également le processus mémoriel autour de cette histoire qui se met en place après-guerre et qui est toujours à l'œuvre aujourd'hui.

Entrée libre

Le livre (224 pages) est vendu au prix de 20 euros.

Publié dans Haut-Lignon

Samedi 22 septembre à 17 heures au Lieu de mémoire a lieu le vernissage de l’exposition "Des idées et des illustrations, genèse d’un livre pour enfants sur l’histoire des Justes du Plateau". Cet événement s'insère dans le cadre des 24 heures du livre.

Cette exposition, présentée du 23 septembre au 31 mai, permettra de découvrir le travail, les aquarelles et les dessins réalisés par Anne Douillet pour son livre jeunesse "Sauvés ! Le Chambon-sur-Lignon et sa région, terre d’accueil pour les enfants pendant la Seconde Guerre mondiale" paru en 2017 aux éditions Dolmazon.

Les illustrations de l'ouvrage sont superbes. Des aquarelles magnifient les paysages, les bâtisses, que l'on reconnaît du premier regard mais qui se parent du charme propre au livre d'images. La lecture de cet album, en solo, ou en compagnie d'un adulte, peut être conseillée pour les enfants entre 8 et 13 ans.

Au sujet de cette exposition, Anne Douillet écrit : « C’est sur sollicitation d’Eliane Wauquiez-Motte, maire du Chambon-sur-Lignon, que cet ouvrage a été entrepris : en effet, il n’existait pas de récit imagé pour les enfants sur ce sujet. Jean-Paul Dolmazon, éditeur au Cheylard et spécialiste des ouvrages sur l’histoire de la région, m’a alors contactée, et je me suis lancée dans cette création. J’ai pris le petit train, rencontré historiens et spécialistes locaux, je me suis plongée dans les ouvrages pour adultes et me suis imprégnée des témoignages, vécus… Il a fallu résumer, simplifier sans dénaturer, replacer dans son contexte, faire vérifier par les spécialistes, puis crayon et pinceaux en main, réaliser ces illustrations qui sont largement inspirées des photos d’époque. Ce fut une très belle aventure …»

Sur l’année scolaire, cette exposition sera l’occasion d’un nouveau projet pédagogique mené avec 5 écoles du territoire. Par l’étude du livre, la visite du Lieu de mémoire et la rencontre avec Anne Douillet, les élèves seront amenés à découvrir l’histoire de leur territoire, s’interroger sur le travail d’un auteur-illustrateur et réfléchir aux différences entre Histoire et fiction…


Pratique

Album jeunesse "Sauvés !", textes et illustrations Anne Douillet

Paru aux éditions Dolmazon du Cheylard (04.75.29.03.97)

36 pages, 40 illustrations

Prix : 13 euros

Plus d'infos sur le site de l'éditeur ici

Publié dans Haut-Lignon
Page 2 sur 5