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Le Lieu de Mémoire au Chambon-sur-Lignon participe à la Nuit européenne des musées. Samedi 20 mai, il ouvre gratuitement ses portes à tous les publics, de 18 heures à 23 heures.

Comme chaque année, des élèves de troisième du Collège du Lignon se sont portés volontaires pour accueillir et guider les visiteurs à travers l’histoire de leur territoire pendant la Seconde Guerre mondiale.

Leurs visites seront le reflet de leur travail pour connaître cette histoire et pour la présenter oralement. Elles seront l’occasion de mettre en valeur l’engagement de ces jeunes sur ce projet.

Pauline, Laurine, Aurélie et Hakan se mobilisent pour guider le public tout au long de la soirée.

Plus d'infos sur Le Lieu de Mémoire en cliquant ici

Le nouvel album jeunesse de Anne Douillet, paru aux éditions Dolmazon, raconte fort joliment l'histoire des enfants cachés sur le Plateau Vivarais-Lignon durant la dernière guerre.

Le parti pris de l'auteur Anne Douillet est charmant et efficace. C'est le petit train La Galoche qui fait revivre l'histoire de ces enfants qui, pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), ont trouvé un asile de paix sur le territoire Vivarais-Lignon.

Durant cette période où les juifs ont été pourchassés, persécutés en raison de leur origine par les nazis, des centaines d'entre eux, ont été discrètement et naturellement accueillis dans cette région appelée le Plateau, entre Ardèche et Haute-Loire, du Chambon-sur-Lignon à Devesset, du Mazet-Saint-Voy à Saint-Agrève.

Personne n'a demandé d'où ils venaient, ni quelle était leur religion. Les enfants ont été éduqués, instruits, protégés par des gens simples, majoritairement des paysans qui, écoutant leur conscience, ouvraient leur foyer à l'opprimé.

Des illustrations superbes

Les illustrations de l'ouvrage sont superbes. Des aquarelles magnifient les paysages, les bâtisses, que l'on reconnaît du premier coup d'oeil mais qui se parent du charme propre au livre d'images.

La lecture de cet album, en solo, ou en compagnie d'un adulte, peut être conseillée pour les enfants entre 8 et 13 ans.

Pour permettre aux grands d'accompagner le cheminement des jeunes lecteurs, des bulles précisent certains aspects historiques. Ces informations sont distillées par Amélie, la cloche du temple du Chambon-sur-Lignon, du nom de la gardienne restée dans les mémoires comme celle qui justement avait refusé de faire sonner cette cloche en juillet 41, malgré l'ordre donné par le gouvernement de Vichy.

Le témoignage d'un ancien enfant caché au Mazet

Un extrait du témoignage de Maxime Friedenberg de Roanne qui préface l'album.

Avant de partir mon père m’a pris par les épaules, m’a fixé intensément du regard et m’a dit : « Ecoute moi bien, à partir d’aujourd’hui tu t’appelles Maxime Rigault. Tu oublies Maxime Friedenberg… Rigault Rigault… Si on te pose des questions, tu réponds « Je ne sais pas » - « Où sont tes parents? Je ne sais pas » – Tu ne parles avec aucune grande personne, tu n’acceptes ni bonbons, ni jouets. »

Dans le wagon du petit train, Monsieur Cymerman et moi sommes assis face à face. Nous n‘avons pas échangé un mot. Nous arrivons sur le Plateau par une nuit noire, à la Pierre Plantée sur la commune du Mazet-Saint-Voy en Haute-Loire. Mes parents sont hébergés par Charles Ferrier-Sabatier et son épouse, des gens très gentils. Ils n’ont pas d’enfants, alors je deviens tout de suite un peu comme… leur petit garçon.

Ce n’est pas une histoire qui commence par « Il était une fois ». Non. Cette histoire qui est la mienne est une histoire vraie. J’en suis fier, pour ce très joli livre. Tant de choses à dire : des peurs, des arrestations, des déportations, des gens héroïques, des Justes…

Pratique

Album jeunesse "Sauvés !", textes et illustrations Anne Douillet

Paru aux éditions Dolmazon du Cheylard (04.75.29.03.97)

36 pages, 40 illustrations

Prix : 13 euros

Plus d'infos sur le site de l'éditeur ici

Un spectacle musical à ne pas manquer samedi 22 avril à 17 heures et 20 h 30 au Chambon-sur-Lignon. "Padam Padam" est inspiré de la vie de Norbert Glanzberg avec la pétillante chanteuse Isabelle Georges et son trio complice de musiciens-comédiens .

Cet irrésistible spectacle musical fait swinguer la grande chanson française. Vous redécouvrirez dans un tourbillon étourdissant "Mon manège à moi","Ça c’est d’la musique", "Les grands boulevards" et bien d'autres pépites alliant humour et poésie. Vous découvrirez au passage l’histoire inconnue de Norbert Glanzberg, immense compositeur dont le monde entier fredonne les chansons.

Norbert Glanzberg, petit juif émigré, chassé par les nazis, ami de Django Reinhardt, inspirera Piaf, Dalida et Montand mais aussi Whoopi Goldberg, Étienne Daho, Arthur H et Catherine Ringer.

Ce spectacle proposé par Josette Milgram-Todorovitch et la Cie Comme Si s'insère dans la programmation du Lieu de Mémoire au Chambon-sur-Lignon.

Pour les inconditionnels de "la fée rousse qui met des paillettes dans la tête" pour reprendre les mots du critique de Télérama, signalons qu'Isabelle Georges se produit dans un autre spectacle musical de haut vol, à 20 h 30, vendredi 28 avril au Cheylard et samedi 29 avril à Saint-Agrève. Elle donne "Broadway enchanté !" dans le cadre de la saison culturelle de Val'Eyrieux.

Pratique

Samedi 22 avril à 17 heures et 20 h 30 aux Bretchs au Chambon-sur-Lignon

Tarifs : 11 euros, réduit 8 euros (-18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi)

Billeterie sur place avant les représentations et en mairie du Chambon-sur-Lignon. Tél.  04.71.65.71.90

Le Kuperferberg Holocaust Center de New York est à la recherche d’objets et documents témoins de la Seconde Guerre mondiale sur le Plateau.

Le Lieu de Mémoire au Chambon-sur-Lignon accueille depuis jeudi Melanie Russo, étudiante américaine bénévole pour travailler sur la préparation d’une exposition organisée par et au Kuperferberg Holocaust Center à New York.

Cette exposition présentera l’histoire du sauvetage des juifs et l’accueil d’autres réfugiés sur le territoire pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle sera mise en place en lien avec plusieurs anciens enfants cachés installés aujourd’hui aux Etats-Unis.

Melanie, venue pour ses premiers jours au Chambon accompagnée de son ancien professeur Paul Kutner, va commencer à repérer les documents qui pourraient être exposés aux visiteurs. Elle reste trois semaines.

En vue de mettre en place cette exposition, le Kuperferberg Holocaust Center est à la recherche d’objets (vie quotidienne, jeux, résistance armée…) et documents (correspondances, photographies, registres…) témoins de la Seconde Guerre mondiale sur le Plateau Vivarais-Lignon.

Si vous disposez d’éléments correspondants à cette recherche et que vous acceptez de les prêter ou d’en fournir une copie, il faut prendre contact avec le Lieu de Mémoire qui pourra les recenser.

Si le Kuperferberg Holocaust Center est intéressé, les éléments pourraient lui être prêtés le temps de l’exposition puis rendus à leurs propriétaires.

Tél. 04 71 56 56 65

La cérémonie en mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité, s’est tenue au Lieu de Mémoire vendredi.

Malgré des conditions météorologiques difficiles, une vingtaine des personnes sont venues découvrir la restitution de neuf élèves du lycée La Prat’s de Cluny, les ambassadeurs de la mémoire 2016-17. Jean-Michel Eyraud ouvrait la cérémonie.

Un hommage à Dora Rivière, originaire du Plateau, et de Marie-Louise Zimberlin, enseignante à Cluny, deux grandes figures de la Résistance, toutes deux déportées à Ravensbrück, a été rendu par les jeunes sous la forme d’une représentation théâtrale. Réné Rivière et Perrine Barriol, respectivement neveu et petite nièce de Dora Rivière ont assisté à cet émouvant hommage.

Parallèlement à cet évènement, un séminaire national s’est tenu à Paris où était représenté l’ensemble des Lieux de mémoire de la Shoah en France.

Floriane Barbier, accompagnée de 5 lycéens du Lycée a Prat’s y ont représenté le Lieu de Mémoire du Chambon et présenté un travail sur Daniel Trocmé.

Depuis son ouverture, le Lieu de mémoire du Chambon-sur-Lignon est engagé dans un travail pédagogique avec le Réseau des lieux de mémoire de la Shoah en France, officiellement créé en mars 2016.

Chaque année, à l’occasion du 27 janvier, Journée internationale de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité, les sites du Réseau travaillent avec des élèves de collège ou lycée pour organiser une cérémonie de commémoration locale. Chaque site forme ainsi des Ambassadeurs de la mémoire de la Shoah. Tous les deux ans, un séminaire national réunis à Paris les ambassadeurs de tous les sites, accompagnés de leurs professeurs et des représentants des structures concernées, pour des moments de rencontres, d’échanges et de cérémonie.

Cette année, le Lieu de mémoire a travaillé avec quinze lycéens de Cluny (Saône-et-Loire). Cinq d’entre eux préparent le séminaire national qui se tiendra du 25 au 28 janvier tandis que les dix autres organisent la cérémonie locale qui aura lieu le vendredi 27 janvier à 11 heures au Lieu de Mémoire.

C'est un sourire que beaucoup vont regretter. Ingrid Valet vient d'achever son contrat de deux années en qualité de chargée de mission au Lieu de mémoire du Chambon-sur-Lignon. La jeune femme rallie en cette fin de semaine la région parisienne où elle va rejoindre son compagnon, archéologue.

A l'heure de tourner une page professionnelle et personnelle épanouissante sur le Plateau Vivarais-Lignon, Ingrid Valet souhaite remercier ceux qui ont contribué à ensoleiller ce séjour.

Ses remerciements vont au "Lieu de mémoire et sa formidable équipe, à la joyeuse troupe d'AMA-Théâtre, à Graine de Chant qui illumine les cœurs, aux personnes bienveillantes qui m'ont offert de découvrir ce beau territoire et son histoire, à tous ceux qui, dans ce froid pays, cultivent un art de vivre chaleureux, développent de belles initiatives, avec cette ouverture d'esprit et cette générosité."

Jeudi et vendredi, le Lieu de mémoire organisait les Journées de rencontre des médiateurs d’Auvergne.

Floriane Barbier, médiatrice culturelle au Lieu de mémoire, a accueilli une vingtaine de médiateurs exerçant dans différents musées de l’ancienne région Auvergne.

L’objectif de ces journées était d’échanger entre professionnels sur les pratiques de médiation auprès des différents publics.

Placé sous la thématique du patrimoine immatériel, les deux jours ont été l’occasion de partager des expériences (avec les interventions des médiateurs de Riom, du Mont-Mouchet et des musées départementaux de l’Allier à Moulins), de réfléchir à l’implication de la population dans la connaissance et la valorisation du patrimoine, mais aussi de visiter le Lieu de mémoire et de réfléchir au travail qui y est mené auprès des scolaires ainsi que de découvrir le Musée Crozatier au Puy, encore en travaux.

Le médiateur culturel est celui qui fait le lien entre le patrimoine et les différents publics. Dans cet objectif, le partage d’expérience et les échanges entre professionnels peuvent aider à mieux comprendre les attentes de différents visiteurs et ainsi à leur faciliter l'entrée dans les musées et l'appropriation des contenus.

Jeudi en fin de journée, le cycle de conférences estivales du Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon remettait en lumière une des pages les plus tristes de l'histoire de la dernière guerre en France.

Devant une trentaine de personnes, Geneviève Erramuzpé et Stéphanie Boissard ont évoqué la Maison d’Izieu et le Mémorial qui transmet aujourd’hui la mémoire de ce lieu. L'ancienne directrice et la documentaliste de ce site sont intervenues en s'appuyant sur un diaporama avec des photos et des documents d'époque.

On retrouvait ainsi le quotidien de cette colonie des enfants réfugiés de l’Hérault, fondée en 1943 à Izieu, dans l’Ain, en zone d’occupation italienne, par Sabine Zlatin afin d’y transférer des enfants juifs de l’Hérault.

Le 6 avril 1944, la maison est raflée sur ordre de Klaus Barbie. Les 44 enfants arrêtés sont déportés, ainsi que 7 adultes. Seule une monitrice, Léa Feldblum, a survécu à la déportation.

Entre mai 1943 et le 6 avril 1944, la maison a accueilli une centaine d’enfants juifs dont la prise en charge était financée par l’OEuvre de Secours aux Enfants (OSE).

De nombreux documents d’archives et des témoignages permettent de connaître la vie quotidienne dans la maison, rendant encore plus sensible le dénouement atroce de cette tentative de sauvetage.

70 ans après les faits, les recherches se poursuivent toujours pour mettre des noms sur des photos ou des visages sur des noms.

Pour en savoir plus sur le Mémorial de la maison d'Izieu, c'est ici

Vendredi 12 août, à 18 heures, au Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon, une rencontre avec Jacques Semelin est programmée.

Outre l'historien spécialiste des génocides et des résistances civiles, c'est bien aussi le non-voyant qui s'exprimera. En effet, Jacques Semelin présentera ses deux derniers ouvrages : "Je veux croire au soleil", où il exprime sa vie de non-voyant et l’influence que cette cécité inexorable a eu sur son travail d’historien.

De ce livre, Laurence Larcher, du journal La Croix dit ceci : « Expérience troublante pour le lecteur, invité à une très belle, très fine expérience corporelle et sensorielle, à qui Jacques Semelin fait partager sa perception du monde. Si ce dernier a perdu sa luminosité, ses couleurs, ses formes et ses traits, il n’a pas perdu sa réalité, ses reliefs, ses textures, ses odeurs, ses sons. »

Jacques Semelin présentera également "Persécutions et entraides dans la France occupée, Comment 75% des Juifs de France ont échappé à la mort", où il interroge le sort des juifs de France au sein de la Shoah, un ouvrage plus en phase avec les thématiques habituellement abordées au Lieu de mémoire.

Entrée libre, dans la limite des places disponibles.