samedi, 05 août 2017 23:54

La 20e édition du Festival des 7 lunes s'est joliment refermée

||||Carole Gentil animait le stage du festival.||||||||||||| ||||Carole Gentil animait le stage du festival.||||||||||||| ||||Photo La Commère 43|Photo La Commère 43||||||||||||

Samedi soir, à Lapte, le gâteau d'anniversaire partagé est venu boucler une 20e édition du Festival des 7 lunes réussie, riche en émotions.

Le théâtre Gérard-Defour accueillait la soirée de clôture du Festival des 7 lunes porté par le GAL de Lapte. Et le moins que l'on puisse dire est que la mémoire du joyeux saltimbanque (dont le théâtre porte le nom), à l'initiative de la manifestation avec sa complice Patricia Léger, flottait dans l'atmosphère.

Les stagiaires planchent sur l'enfance

En première partie de soirée samedi, les neuf femmes ayant suivi le stage de lecture à voix haute sous la houlette de Carole Gentil, la comédienne de la Cie du Ruisseau d'Yssingeaux, restituaient fort brillamment le fruit de leur travail.

Elles offraient, en solo, en duo, collectivement, un florilège de textes d'auteurs contemporains sélectionnés autour du thème de l'enfance par Carole Gentil. On écoutait ainsi Le Clézio, Sartre, Emile Ajar, Daniel Pennac... Les stagiaires louaient "le coach" exigeant, disponible, à l'écoute, qui les a guidées fermement au fil de ces quatre journées estivales.

Puis, à 21 heures, c'était au tour du groupe des lecteurs amateurs du GAL d'épater son monde.

Limoilémo au top

Limoilémo a donné la pièce de Trinidad, "Et pendant ce temps là, Simone...veille", sous forme de lecture. En l'espace d'une heure et demi, ce sont 50 années de combats, de débats, d'émois autour de la femme qui défilent. Beaucoup d'humour, des chansonnettes revisitées, pour cette comédie qui, mine de rien, fait réfléchir, tout en sollicitant régulièrement les zygomatiques.

La remarque finale d'un des personnages résume d'un trait le chemin parcouru (à reculons parfois..) et les contradictions qu'on peut y lire : "Moi j'allais avorter en Belgique. Aujourd'hui, ma petite-fille va en Espagne pour une procréation médicale assistée." Idem entre le combat des filles aujourd'hui pour pouvoir porter la jupe dans certains quartiers, mis en parallèle au droit à se vêtir d'un pantalon il y a quelques décennies. Avance-t-on vraiment ?

Comme le clin d'oeil du titre le laisse imaginer, Simone Veil est bien présente aussi et la pièce s'achève sur un hommage appuyé à la championne historique de la contraception et de l’IVG, disparue le 30 juin dernier.

Un gâteau d'anniversaire

On bouclait là la vingtième édition d'un festival qui célèbre la lecture au pays des sucs et qui a été marquée par la venue, vendredi, au théâtre d'Yssingeaux de l'acteur Francis Huster (lire l'article). Cette édition restera comme une bonne cuvée et laisse Micheline Pouget et son équipe satisfaites, récompensées de l'énergie déployée et du stress surmonté, par la jolie affluence aux spectacles et les excellents échos renvoyés par le public.

De savoureux gâteaux sont venus agrémenter le dernier verre de l'amitié. Un portrait de Gérard Defour, gourmand de la vie trop tôt parti, s'est glissé, tout naturellement, à côté des pâtisseries.

Dernière modification le dimanche, 06 août 2017 10:15

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