Des travaux sont nécessaires pour sauvegarder la chapelle d'Artias. Mais la première question est de savoir qui est le propriétaire et qui doit intervenir.
On pouvait penser que tout le site où se trouvent les ruines du château d'Artias et de la chapelle avaient le même propriétaire, à savoir la commune. Que nenni. Le sol est partagé en plusieurs parcelles. Et celle sur laquelle est construite la chapelle n'a pas de propriétaire connu. Les Amis d'Artias sont remontés jusqu'à un descendant de Jourda de Vaux qui ignorait l'existence même d'Artias dans les biens familiaux. Et descendant ne veut pas forcément dire héritier.
Sur la photo ci-dessus, on peut constater l'état de délabrement avancé. La photo de gauche date du début du XXe siècle mais la foudre s'est abattue sur les restes de l'édifice religieux à la fin des années 1950. Aujourd'hui, les pierres menacent de tomber par terre et les Amis d'Artias ont tiré la sonnette d'alarme, invitant la commune à prendre en charge les travaux de consolidation de ce bien, inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1949. La menace d'effondrement pourrait aussi, à terme, entraîner une mise en sécurité de la chapelle avec l'installation de grilles destinées à empêcher les visiteurs de s'en approcher.
Chaque conseiller municipal s'est exprimé
Chaque conseiller municipal s'est exprimé
Mercredi soir, lors du conseil municipal, la question a été mise à l'ordre du jour mais les élus ont botté en touche. Pierre Astor, le maire, a demandé l'avis du centre de gestion sur cette épineuse question : la commune a-t-elle le droit d'intervenir alors que le terrain ne lui appartient pas. "Personne ne remet en doute l"intérêt de sauvegarder. Il faut voir comment définir notre intervention. On ne peut pas nier l'existence théorique d'un propriétaire", justifie Pierre Astor.
"En clair, on nous pose une question à laquelle on ne peut pas répondre", tente de résumer Thierry Benevent, élu de l'opposition. "On peut déjà donner une réponse pour dire si on veut s'engager ou pas", complète Jean-Pierre Teyssier, autre élu de l'opposition. "Le campanile ne va pas tomber demain mais son état se dégrade vite. Il est important de le conserver avant de devoir le reconstruire", note Francis Deltour, le président des Amis d'Artias, qui a fait parvenir un devis sur un montant maximum des travaux, autour de 26 000 euros. "Fermer la chapelle Saint-Denis serait dramatique pour Artias et Retournac", prévient-il.
"En clair, on nous pose une question à laquelle on ne peut pas répondre", tente de résumer Thierry Benevent, élu de l'opposition. "On peut déjà donner une réponse pour dire si on veut s'engager ou pas", complète Jean-Pierre Teyssier, autre élu de l'opposition. "Le campanile ne va pas tomber demain mais son état se dégrade vite. Il est important de le conserver avant de devoir le reconstruire", note Francis Deltour, le président des Amis d'Artias, qui a fait parvenir un devis sur un montant maximum des travaux, autour de 26 000 euros. "Fermer la chapelle Saint-Denis serait dramatique pour Artias et Retournac", prévient-il.
Le montant des travaux interroge
"On est attaché à ce bien mais on n'en est pas propriétaire", insiste Pierre Astor. Pour Serge Bruyère, élu de la majorité, "il faut sauver ce joyau". "Je suis d'accord pour le faire si on peut le faire", formule Alain Lutz, de l'opposition. D'autres conseillers restent prudents sur l'engagement de la commune dans ce type de frais qui pourraient ouvrir la porte à d'autres investissements plus conséquents à l'avenir.
Au final, après un tour de table, Pierre Astor propose d'attendre la réponse du service juridique du centre de gestion avant de se positionner. "Je ne vois même pas pourquoi cette question a été mise à l'ordre du jour, ça n'a ni queue ni tête. Et certains conseillers ont des réactions loufoques qui croient que ça va coûter une fortune", peste Francis Deltour.