Les trois classes de CP d'Aline Etienne, Sylvie Chappuis et Margot Riva de l’école élémentaire publique Jean-de-la-Fontaine d'Yssingeaux sont allées jeudi à l’Ehpad dans le cadre des rencontres intergénérationnelles préparées en classe, en rédigeant des questions pour échanger sur la vie d’avant, sur la vie des résidents quand ils étaient enfant.
Chaque résident a expliqué le métier qu’il faisait. Plusieurs travaillaient comme « manutentionnaires » dans des usines à proximité, d’autres avaient des fermes, une résidente a expliqué qu’elle avait été dessinatrice de bijoux.
Les résidents ont demandé aux enfants ce qu’ils souhaitaient faire plus tard. Certains projettent d’être mécanicien, pompier, policier, bricoleur, réparateur ou … maitresse de « magie » !
Les papis et mamies leur ont beaucoup parlé de l’école quand ils étaient petits. Ils allaient à l’école à pied, faisaient souvent plusieurs kilomètres pour s’y rendre. Il n’y avait pas de cantine. Ils apportaient leur gamelle en fer qu’ils faisaient chauffer sur le poêle de la classe. Ils allaient à l’école les lundis, mardis, mercredis, vendredis et samedis. Certains allaient dans des petites écoles de village qui n’existent plus aujourd’hui, où se mélangeaient filles et garçons.
Quant l'école Jean-de-la-Fontaine s'appelait l'école laïque
Un résident allait dans leur école qu’on n’appelait pas « l’école Jean de la Fontaine », mais « l’école laïque ». Les garçons et les filles étaient dans deux écoles séparées. Ils devaient tous mettre une blouse en classe. Il n’y avait pas de TBI mais des tableaux noirs à craie. Quand ils n’étaient pas sages, le maitre leur donnait un coup de règle sur les doigts ! En récréation, ils jouaient aux billes, à la marelle, aux osselets.
Ils leur ont expliqué qu’ils n’avaient pas d’eau courante chez eux étant enfant. Ils devaient aller la chercher au puits pour cuisiner, boire ou se laver. La plupart n’avaient pas de voiture, ni de télévision.
Robe, vacances et mariage
Les femmes ne pouvaient pas porter de pantalon. Elles devaient mettre des robes ou des jupes avec des collants très épais pour ne pas avoir froid l’hiver. Les supermarchés n’existaient pas. Il y avait beaucoup plus de petits commerces, notamment des épiceries où l’on trouvait tout le nécessaire pour manger.
Beaucoup ne sont jamais allés en vacances quand ils étaient enfants. Certains sont partis pour la première fois quand ils étaient mariés. Une résidente a montré sa photo de mariage. Elle avait une magnifique robe blanche avec de la dentelle, ce qui n’est pas le cas de la plupart des résidentes qui se sont mariées en tailleur pas en robe blanche, car cela coutait très cher.