Trois résistants originaires d'Yssingeaux, déportés à Ravensbruck et Buckenwald, vont recevoir à titre posthume les honneurs de la Ville d'Yssingeaux lundi avec le dévoilement de plusieurs plaques en centre-ville.
Jeanne Robert, alias Dorcas, Rosette Berard Contet et Gaston Valdener. Ces trois noms ne vous disent certainement rien et pourtant ces trois Yssingelais ont été précieux durant la Seconde Guerre mondiale, participant à la Résistance.
Elle avait légué 210 000 € à l'hôpital à sa mort
Cette absence d'hommage depuis 80 ans avait ému des descendants de Rosette Berard Contet lors d'une visite en terre yssingelaise en 2022, d'autant plus qu'elle avait légué la coquette somme de 210 000 € à son décès en 2012 à l'hôpital d'Yssingeaux.
Pour Dorcas Robert, née Jeanne Russier au Mazet-Saint-Voy, épouse de Gustave Robert originaire de Saint-Jeures, dénommée Dorcas pendant la Résistance, son nom a été donnée à la grande salle du rez-de-chaussée de la mairie.
Un bar-restaurant, plaque tournante de la Résistance
Ce lundi, pour la Journée départementale d'hommage des résistants, Yssingeaux va ainsi réparer ce triple oubli. Une plaque sera dévoilée à 10 h 15 au 14 de la rue Maréchal-Fayolle, là où se trouve actuellement l'onglerie Rose Bonbongles. C'est ici que Dorcas Robert tenait une épicerie-bar-restaurant, plaque tournante de la Résistance. C'est ici que Dorcas et Rosette ont été arrêtées avant d'être déportées.
A 11 heures, devant le monument aux Morts, sur la place du Prieuré, les trois biographies seront lues et une autre plaque commémorative sera dévoilée à côté du monument.
Résistants, dénoncés, arrêtés, déportés
En ce qui concerne Gaston Valdener, coiffeur de profession sur la place Foch, appelé dès 1939 et fait prisonnier, il est démobilisé en 1941. Il entre dans la résistance, est dénoncé, arrêté et déporté en décembre 1943 au camp de Buchenwald. Il est libéré en avril 1945.
Quant à Marie Berard, alias Rosette, elle a rejoint les rangs de la Résistance en mai 1943 au sein du camp Wodli près du Lizieux. Agent de liaison, elle transmettait des renseignements entre le camp et l'état-major du secteur.