Samedi, l'association Sarira proposait un repas pimenté d’une animation musicale au foyer rural d'Yssingeaux. Et les convives étaient au rendez-vous.
Solidaire, gourmande et musicale. Dépaysante et bien enracinée ici aussi. La soirée concoctée par Sarira invitait au voyage des papilles avec une soupe afghane pour débuter, avant de replonger dans les habitudes culinaires du coin autour d’un plat principal mariant saucisse et frites. Drissa Dembele, alias Bomboro Kosso, rythmait le repas, maniant djembés, kora, balafon.
Si c'était ton fils...
En introduction, Catherine Manet, Michaéla den Dulk, Allaoui Dhoiffir, lisaient à trois voix un poème, poignant, de Sergio Guttilla "Si c'était ton fils", pointant l'épouvantable indifférence d'une majorité de citoyens devant les naufrages des candidats au bonheur. Car, à travers cette conviviale soirée caritative, il s'agissait bien de porter secours à ceux que la guerre, la faim, la misère, la violence, les désordres climatiques, les intégrismes, conduisent à risquer la mort, l'esclavage, le viol... pour rallier nos contrées paisibles et opulentes, possiblement hospitalières.
Au sujet de Sarira
L'association accompagne en particulier des familles déboutées du droit d'asile qui ont habité à Yssingeaux. Les personnes ayant obtenu le statut de "réfugié" ont le droit de travailler alors que les migrants dont la demande d'asile n'a pas été acceptée se retrouvent sans revenu. En Haute-Loire, ils sont alors logés par le Tremplin et se nourrissent grâce aux associations caritatives mais ils n'ont aucune rentrée d'argent. Grâce au soutien des donateurs, aux bénéfices réalisés lors d’animations (repas, soirées jeux, théâtre, de ventes diverses, tombola…), Sarira arrive à verser 35 €/personne/mois aux familles accompagnées.
Parmi les convives, la présence d'une famille originaire du Kosovo, ayant bénéficié de coups de pouce de Sarira, dont les membres sont désormais titulaires des autorisations de séjour ad hoc, travaillent, étudient en Haute-Loire, faisait chaud au cœur.