Jusque-là discret sur ce chaud dossier qu'est la future zone de revitalisation rurale, dispositif pour lequel 8 communes des Sucs doivent être exclus à partir du 1er juillet. Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a adressé un courrier directement au Premier ministre, Gabriel Attal.
La missive est datée du lundi 11 mars. Dans ce courrier, que nous nous sommes procurés, Laurent Wauquiez plaide la cause des 8 communes des Sucs qui sont théoriquement exclus de la prochaine carte de revitalisation, ce qui est actuellement le cas des Marches du Velay-Rochebaron et Loire Semaine depuis plusieurs années.
"Pour seulement 1 habitant supplémentaire au km2, c'est le développement des 8 communes que sont Yssingeaux, Araules, Lapte, Grazac, Bessamorel, Saint-Julien-du-Pinet, Beaux et Saint-Maurice-de-Lignon qui est mis en péril. Je refuse qu'une simple histoire de calculs administratifs abstraits détermine l'avenir pour les six prochaines années de ces communes et de leurs habitants."
Il ajoute, appuyant l'argument principale des élus des Sucs : "Je regrette en outre, que les arguments de l'INSEE sur les besoins d'un bassin de vie comme celui de l'Yssingelais soient plus considérés que ceux des élus locaux qui connaissent intimement ce territoire."
"Cette situation, est une injustice inacceptable, mettant en lumière, une nouvelle fois, l'impact de règles administratives totalement désincarnées, sans souplesse et déconnecté des réalités de nos territoires", enfonce le président de Région.
"Derrière les chiffres et les calculs de densités, ce sont des habitants qui risquent de souffrir durablement de cette situation."
Il demande : "Monsieur le Premier ministre, ne doutant pas de votre volonté d'agir efficacement pour nos territoires ruraux, je vous saurais gré de bien vouloir réétudier le zonage France Ruralité Revitalisation afin de permettre à des collectivités, comme la communauté de communes des Sucs, de bénéficier du soutien financier de ce dispositif. Face au désarroi des élus, mais aussi des commerçants, agriculteurs, artisans, chefs d'entreprises de ce territoire, et au risque de fragilisation de nombreux projets de développement sur ces communes, nous comptons sur votre action concrète."