Ce mercredi, l'Entraide Pierre Valdo organisait un job dating à destination des réfugiés et des déplacés, des publics en mesure de pouvoir travailler. Mais la barrière de la langue et la mobilité restent les deux principaux freins qui mènent à l'emploi et à une forme d'intégration.
Depuis 2019, l'Entraide Pierre Valdo accueille les bénéficiaires de la protection internationale. L'association dispose de 60 places réparties à Yssingeaux et Retournac. L'Entraide gère aussi 30 personnes en réinstallation. Passées par des camps de réfugiés, ces personnes arrivent directement en Haute-Loire. Il faut ajouter depuis un an les populations ukrainiennes. Elles n'ont pas le statut de réfugié mais de déplacé.
Des entreprises de plus en plus réceptives
Dans tous les cas, et contrairement aux demandeurs d'asile, ces réfugiés ou ces déplacés sont en mesure de pouvoir solliciter un travail. Une aubaine pour certains secteurs en tension, qui ne trouvent pas de main d'oeuvre. "Les entreprises ouvrent leurs portes sans problème", assure Eric Dussap, conseiller en inclusion professionnelle à l'Entraide Pierre Valdo, organisateur du job dating ce mercredi au foyer rural à Yssingeaux. "Il y a du travail en Haute-Loire et seulement 5,7 % de chômage. Les réfugiés doivent parfois faire un pas de côté et rechercher dans des secteurs différents de leur métier d'origine dans leur pays. C'est aussi un travail à long terme, une confiance à mettre en place, on y arrive."
Mobilité et langue, deux freins importants
Car la langue reste le principal frein, tout comme la mobilité. Une problématique qui est aussi partagée par des Altiligériens vivant en zone rurale. Au GEIQ BTP, le public des réfugiés est apprécié. "Ces sont des gens qui veulent travailler. L'intégration passe par le travail. Mais il ne faut pas faire n'importe quoi. On passe par un stage en entreprise avant d'envisager une formation. Mais avec 80 % d'entrée en emploi à l'issue de la formation, le résultat est positif", assure Laura Frenoi du GEIQ BTP 43.
Christian Danti, directeur de l'agence Manpower de Monistrol, confirme la fragilité. "La barrière de la langue est parfois très gênante, surtout dans le cadre de process industriels, de consignes de sécurité. Il faut aussi que l'entreprise accompagne. C'est un état d'esprit à avoir. Je dispose de deux-trois entreprises qui l'ont."