La sous-préfecture a lancé un ultimatum à la mairie de Saint-Maurice-de-Lignon pour implanter une antenne relais à "Esclunes", contestée par les habitants. Le maire va rencontrer les riverains le 27 décembre et leur fera part de sa décision.
Vendredi 16 décembre, Alain Fournier a reçu un coup de fil de la sous-préfecture de Brioude, chargée des télécommunications en Haute-Loire. Son interlocutrice l'a enjoint à signer rapidement la convention, avant le 26 décembre, puis finalement début janvier, autorisant l'implantation d'une antenne relais sur un terrain communal.
Le maire s'exprimera mardi
Après avoir consulté ses adjoints, le maire de Saint-Maurice a pris sa décision. Cette décision, il la dira aux habitants des quatre hameaux concernés par l'antenne, mardi soir lors d'une réunion publique : Esclunes, Le Pré, la Combe du Pré et La Faye. Ces quatre villages se trouvent entre la RN88 et les gorges du Ramel. "Ma réponse pourrait être surprenante", indique le maire en guise de teasing.
Pour les habitants, la couverture est bonne
A Esclunes, les habitants espèrent que la mairie refusera cette implantation. "Nous étions dans l'attente d'une nouvelle expertise de TDF ou du Département sur l'opportunité d'implanter une antenne à Esclunes, comme l'avait expliqué la sous-préfète lors de notre dernière réunion du 25 mars 2022. Force est de constater que le projet d'implantation d'une antenne 5G près d'Esclunes est malheureusement toujours d'actualité", indique le collectif.
Il ajoute : "Nous avons le sentiment de ne pas avoir été entendus. A la suite de l'information faite par les habitants d'Esclunes en novembre 2021, plus de 80 % des habitants concernés sont opposés au projet. Les résultats, présentés par TDF et les services de l'Etat en réunion publique le 25 mars 2022, avaient révélé une bonne couverture de la zone. Nous savons que les opérateurs ont contacté des propriétaires privés qui ont refusé les propositions d'installation. Nous ne comprenons pas la position de la sous-préfète qui fait fi de la volonté de la majorité des habitants et qui impose la signature d'un projet dont l'utilité reste encore à prouver."
Nous avons contacté la préfecture pour avoir la position des services de l'Etat sur ce dossier. Nous n'avons pas obtenu de réponse.