Les nouvelles règles édictées par la Fédération française de motocyclisme imposent au Moto Club laptois de revoir complètement son terrain de Champfleury. Sans quoi l'association pourrait venir à disparaître.
Les bénévoles ont beau tourner le problème dans tous les sens, il leur est impossible de répondre aux nouvelles normes sur le terrain actuel, homologué depuis 2005, et l'un des rares à être validé par la FFM en Haute-Loire (Yssingeaux et Brioude, Le Puy en cours d'homologation).
Créé en 1994, le Moto Club est installé à Champfleury sur un terrain communal. Depuis 1998, chaque dernier dimanche de juillet, une compétition est organisée dans la continuité de la fête du village. Des entraînements sont autorisés deux samedis par mois.
Des arbres trop prêts de la piste
Le club, qui comptait encore 13 licenciés en 2011, est passé à 48 cette année. Loué pour sa convivialité, le Moto Club est pourtant en difficulté à cause de son terrain. Alors que l'homologation se termine en juin 2017, la Fédération française de motocyclisme impose désormais de nouvelles contraintes de sécurité.
Plusieurs problèmes se posent à Champfleury : à certains endroits, le départ ne fait que 10 m de large quand la FFM en demande 22 m. Des arbres se trouvent à 1 m du bord de la piste et la largeur à certains endroits est inférieure à 5 m.
Les pneus posent problème
Autre gros problème et non des moindres : les pneus. 1000 m3 de pneumatiques sont à recycler. Un devis indique des frais de 26 000 euros, uniquement pour le recyclage.
"Sans le terrain, le club n'a plus de raison d'exister. Ce serait dommage de couper les arbres à blanc", indique Félicien Blanc, le président du MCL.
Une solution a été proposée par la municipalité. Elle consisterait à acheter un terrain voisin. Cela permettrait de tracer un nouveau circuit sans faire tomber d'arbres et cela permettrait de stocker les pneus et de les évacuer au fur et à mesure.
La 20e édition du motocross aura-t-elle lieu ?
"En 2018, on est censé organiser la 20e édition du motocross. On est prêt à attendre 2018. Cette idée, ça nous a remotivés. Mais on veut rester un club convivial."
"Il faut régler le problème à court terme, sur 5 ans, et ne pas raisonner sur 15 ans", estime André Defour, maire de Lapte, qui a pris des premiers contacts avec deux propriétaires. D'autres contacts doivent être engagés pour connaître le prix de vente et évoquer la question du fermage sur ces terrains agricoles.