lundi, 16 mai 2022 21:11

Passerelle himalayenne : côté Saint-Maurice-de-Lignon aussi, les riverains sont à bout

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Une semaine après Grazac, une autre rencontre entre élus et riverains s'est déroulée lundi soir dans le village des "Yverras" à Saint-Maurice-de-Lignon. Les riverains sont à bout, la municipalité réfléchit à trouver d'autres chemins pour mener jusqu'à la passerelle himalayenne des gorges du Lignon.

Les riverains sont exaspérés. A Grazac comme à Saint-Maurice-de-Lignon, cette passerelle himalayenne a bouleversé le quotidien des riverains. Aux "Yverras", village sans issue, cet afflux massif de promeneurs et de véhicules qui ne respectent pas l'interdiction de traverser le village, a amené des tensions inattendues.

Des tensions entre promeneurs et riverains

Alors, une semaine après une rencontre côté Grazac entre les riverains et les élus de leur commune, pareille rencontre a eu lieu ce lundi aux "Yverras". Comme à Grazac, les riverains ont rapidement montré leur agacement et réclamé des aménagements. "Mettez des barrières et organisez des navettes", propose le dernier riverain des Yverras avant de descendre dans la forêt. Son voisin a ramené des palettes pour empêcher les stationnements sauvages. Malgré des panneaux interdits "sauf ayants droit", des automobilistes tentent de se garer plus près. "On cherche des solutions", annonce le maire Alain Fournier, accompagné de Pascal Perotti, lui aussi habitant du village des "Yverras".

Des solutions qui demandent du temps

Si des solutions existent, elles demandent du temps afin de passer par une Déclaration d'utilité publique (DUP) et ainsi récupérer des terrains privés, pour trouver un cheminement qui contourne la majorité des habitations.

"On se gare chez moi, on jette des déchets, on pénètre sur le chantier de ma maison, on m'explique comment jardiner. Aujourd'hui, j'ai l'impression de ne plus être chez moi", raconte Simon.

"On est venu habiter ici, à la campagne, pour le calme. Ce n'est plus calme du tout. On n'a plus envie d'être agréable, de dire bonjour. ça peut mal finir tout ça", estime Marie-Dominique qui assure : "Les nuisances existent depuis plusieurs mois. Dès le début du chantier, des curieux venaient. Depuis l'ouverture, c'est encore pire."

Une réunion vendredi en sous-préfecture

Stephen aborde une solution, déjà entendue à Grazac, celle de fermer la passerelle en attendant des aménagements. "On prend ma maison en photo. J'ai honte d'inviter du monde chez moi. On n'est pas égoïste en demandant des aménagements car aujourd'hui, c'est invivable."

Le vendredi 20 mai, une réunion est programmée en sous-préfecture à Yssingeaux autour de ce dossier devenu très sensible. A Grazac comme à Saint-Maurice, les riverains espèrent être entendus pour accélérer les démarches.

Dernière modification le lundi, 16 mai 2022 21:54

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