Le Centre hospitalier Jacques-Barrot va être équiper d'une IRM 1,5 Tesla. Les travaux doivent débuter d'ici quelques semaines pour une mise en service en janvier 2023. Les prévisions sont de 5 000 actes par an.
Le Centre hospitalier du Puy-en-Velay, établissement support du Groupement hospitalier de la Haute Loire, dispose de deux autorisations d’installation d’IRM. Après Brioude, c'est Yssingeaux qui va disposer de cet équipement pour répondre aux besoins de santé de la population de l’est du département.
Cette demande d’autorisation est portée par le Groupement d’intérêt économique (GIE) Imagerie en coupe 43 dont les membres sont le Centre hospitalier Emile-Roux et les radiologues libéraux du Puy-en-Velay. Ce projet, reposant sur un partenariat public/privé, s’inscrit dans le cadre du projet médical partagé du GHT de Haute-Loire.
Du retard pris avec le Covid
"Ce projet ambitieux corrige les inégalités d’accès aux soins les patients les plus éloignés des plateaux techniques constatés dans ce territoire et s’inscrit pleinement dans les orientations fixées par le président de la République dans le Plan Ma Santé 2022 en renforçant le rôle d’un hôpital de proximité", argumente Jean-Marie Bolliet, directeur du Centre hospitalier Emile-Roux au Puy.
L’arrondissement yssingelais regroupe 80 000 habitants. Selon Ressources Santé 2017, la moyenne d’installation d’équipements d’Imagerie à Résonnance Magnétique (IRM) en France est de 14,4 pour 1 000 000 d’habitants. En Haute-Loire, ce taux est de 10 pour 1 000 000 d’habitants.
Si l’installation d’un équipement IRM 1,5 Tesla à Yssingeaux a été approuvée par arrêté du directeur général de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes le 1er mars 2019, le projet a pris du retard en raison de la crise Covid.
L’IRM, c'est quoi ?
L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est un examen qui permet de faire des images en coupes dans différents plans et de reconstruire en trois dimensions la structure analysée. L'IRM donne des informations sur des lésions qui ne sont pas visibles sur les radiographies standards, l'échographie ou le scanner.
Dans les services de radiologie, les appareils d’IRM sont installés dans des pièces à murs épais qui évitent le passage du champ électromagnétique (Cage de Faraday). Le radiologue (ou le manipulateur en radiologie) est généralement placé derrière une vitre et il suit l’examen devant des écrans ou des ordinateurs qui traitent les données et permettent de visualiser les images. L’aimant indispensable pour réaliser l’IRM est localisé dans un tunnel au milieu duquel coulisse le lit d’examen. L’examen dure entre 20 et 30 minutes au cours desquelles il est demandé de rester immobile.
L’IRM 1,5 T va permettre des investigations poussées des prises en charge (ostéo articulaire, neuroradiologie, suivie des cancers, exploration du sein, cardio…).
Une activité estimée à 5000 actes par an
Afin d’équilibrer financièrement une IRM, il est nécessaire de réaliser, au minimum, 3 500 actes par an.
L’activité prévisionnelle, sur le seul arrondissement yssingelais, est estimée à 5 000 actes.
Un projet à 3,5 millions d'euros
Le coût prévisionnel des équipements :
L’équipement IRM à lui seul coûte 1,4 million d'euros. A cela s'ajoutent le système informatique Pacs (50 000 €) et les mobiliers et équipements non médicaux (150 000 €).
Quant aux travaux, ils s'élèvent à 1,9 million d'euros.
La réalisation des travaux est prévue de mars 2022 à janvier 2023.
L'ancienne chapelle réhabilitée
L’équipement IRM 1,5 Tesla sera installée dans l’ancienne chapelle le long de l'avenue de la Marne.
L’installation de l’IRM bénéficiera d'une salle d’examen, des déshabilloirs, une salle de préparation, une salle de commande, une salle d’interprétation.
En sus de l’installation de l’équipement IRM au rez-de-chaussée, l’étage est configuré pour accueillir de nouvelles activités qui devraient se développer dans le futur, comme un scanner. Ces équipements d’imagerie seront accessibles directement pour les résidents de l’EHPAD et les patients de médecine-SSR accompagnés et pris en charge à l'hôpital.
Une toiture terrasse de 250 m2, semi-couverte, est également construite pour permettre aux résidents de l’EHPAD et aux patients de médecine de disposer de nouveaux espaces extérieurs.