Le site Enedis d'Yssingeaux est occupé depuis trois jours par les agents, mobilisés pour les salaires et contre l'extension du volume d'Arenh (Accès régulé à l'électricité nucléaire historique) demandée par l'Etat.
Depuis mardi, l'activité est perturbée sur le site Enedis à Yssingeaux. Si les urgences sont toujours assurées dans le cadre de "la continuité de service", aucune maintenance n'est réalisée. Les agents sont mobilisés sur deux points.
Le premier concerne la décision d'étendre le volume d'Arenh de 100 à 120 TWh en 2022. Quatre syndicats (CGT, FO, CFDT et CFE-CGC) ont appelé à la grève. Certains sites ont participé à la manifestation de jeudi matin au Puy-en-Velay. A Yssingeaux, c'est l'occupation qui a été choisie, comme à Langogne.
L'Etat demande à EDF de vendre 20 TWh d'Arenh supplémentaires aux fournisseurs alternatifs entre avril et décembre 2022 au tarif de 46 € le mégawattheure, contre en 160 à 300 (€/MWh) sur le marché. La perte pour EDF est estimée à 8 milliards d'euros. A Enedis, comme chez RTE, GRDF, qui font partie de la maison EDF, cette annonce pèse sur l'avenir de leur structure et des emplois.
Le second courroux est la hausse des salaires, comme l'appel national de ce jour des syndicats en France pour une revalorisation générale.
"Cette grève n'a pas d'impact pour l'usager", assure Aurélien Mingot, délégué syndical Enedis Auvergne et secrétaire général CGT Energies. "On note une mobilisation importante, depuis les cadres jusqu'aux agents", fait remarquer le représentant du personnel.
La poursuite de l'occupation devait être discutée jeudi par les grévistes.
Sollicitée, la direction territoriale n'a pas souhaité s'exprimer sur ce mouvement.