Une pétition vient d'être lancée pour demander l'annulation de la fermeture administrative d'un mois du bar de la place Calade à Yssingeaux, suite aux bagarres observées dans la nuit du 11 au 12 novembre en centre-ville.
La pétition a été lancée par la fille des gérants sur une plateforme en ligne. Le texte, qui peut être signé par tout le monde, s'adresse à Laurent Wauquiez, député de Haute-Loire, et Christine Hacques, sous-préfète d'Yssingeaux, à l'initiative de cette fermeture administrative d'un mois (jusqu'au 18 décembre).
La Lupa se défend
Pour les gérants comme pour les clients, cette décision paraît injuste, abusive et disproportionnée. "Nous, clients du pub, vous demandons de revenir sur votre décision, et de l’annuler", commence ainsi la pétition. Les propos sont étayés par des arguments contradictoires concernant les bagarres du centre-ville : "Les rixes ayant éclaté cette nuit à Yssingeaux concernaient deux bandes d’individus ayant fréquenté deux établissements différents : pourquoi en inquiéter un seul ? De plus, le gérant du bar La Lupa a essayé de s’interposer entre les deux groupes de jeunes afin de calmer le jeu. Qui pourrait le blâmer pour cela ? Il faut le dire, dans le feu de l’action, le premier réflexe n’est certainement pas de contacter la gendarmerie ou les secours, mais plutôt d’intervenir afin de limiter les dégâts. Cela semble être le signe de la bonne volonté du gérant de tenir correctement son établissement."
Une lettre ouverte adressée au préfet
Dans une lettre ouverte adressée au préfet, Eric Maire, et relayée sur la page Facebook de La Lupa, Virginie Lambert, la gérante, revient aussi sur les faits reprochés. "Nos clients n’étaient absolument pas en état d’ébriété ; ils s’apprêtaient d’ailleurs à récupérer leur voiture pour rentrer chez eux lorsque les individus que nous ne connaissions pas s’en sont pris à eux. Nous avons repris le bar en octobre 2014 et depuis nous n’avons jamais eu aucun problème. Nous infliger une fermeture d’un mois est vraiment injuste. Pourquoi notre établissement et pas les autres ? Novembre et décembre sont nos plus gros mois en terme de chiffre d’affaires. Nous sommes trois salariés à vivre grâce à cet établissement."
La gérante lance des propositions : "Nous sommes prêts à prouver notre bonne foi en instaurant des mesures préventives : éthylotests, boissons sans alcools offertes pour les SAM de la soirée, caméras, etc."
Pour lire la pétition et la signer, vous pouvez cliquer ici. Mardi matin, 390 personnes avaient apporté leur soutien.