« Quel niveau de confiance les élèves de la filière agricole ont dans leur métier de demain ? ». C’est à cette question que les étudiants de BTS DATR du lycée George-Sand d'Yssingeaux ont répondu lors de la réalisation d’un diagnostic de territoire.
Interrogés par la faiblesse du nombre d’installations sur leur territoire et les capacités d’approvisionnement en denrées alimentaires locales, les élus de la communauté de communes des Sucs ont confié la tâche aux étudiants de se pencher sur la vision que les jeunes en formation agricole pouvaient avoir de l’agriculture et de leur futur métier.
Jeudi 16 décembre, au petit forum du lycée George-Sand, les étudiants présentaient, à leurs commanditaires et aux jeunes concernés, les résultats de ce diagnostic réalisé de septembre à décembre.
Des dynamiques territoriales
Après avoir abordé l’étude des dynamiques territoriales (géographique, démographique, économique...) et surtout agricoles, ils présentaient les résultats d’entretiens conduits auprès de 21 jeunes en formation initiale agricole, issus du territoire et scolarisés dans l’un des quatre établissements de formation agricole à proximité et susceptibles de s’installer.
9 jeunes sur 21 prêts à s'installer
Les résultats montrent que seulement 9 jeunes sur 21 envisagent de s’installer, ce qui semble peu au vu des besoins à venir. En effet dans les dix ans à venir, un tiers des exploitants agricoles vont partir en retraite, leur moyenne d’âge est actuellement de 52 ans. Parmi ces jeunes, 4 sur 9 ne sont pas issus d’un milieu agricole. Et pour les cinq qui en sont issus, seulement deux envisagent la reprise de l’exploitation agricole familiale. La peur de l’isolement social, la faiblesse des revenus, la dureté du métier ainsi que le manque de reconnaissance sont les ingrédients essentiels à l’origine du manque d’attractivité du métier d’agriculteur pour ces jeunes.
Communication, accès au foncier, circuits courts...
Ainsi, la mise en place d’une communication mettant en avant les agriculteurs du territoire et leur travail, la création d’outils au service des circuits courts et le rôle d’intermédiaire pour l’accès au foncier sont autant de pistes d’actions possibles pour la communauté de communes des Sucs proposées par les étudiants.
De riches échanges entre élus, acteurs du territoire, responsables de l’établissement et les étudiants ont permis de clore la présentation.