samedi, 05 juin 2021 17:37

Grazac : à pied ou à vélo, un hommage marquant des pompiers pour Lauriane (vidéo)

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Samedi, la course relais partie d'Angers est arrivée en Haute-Loire, jusqu'à Grazac et le village d'origine de Lauriane Amaglio, pompière professionnelle à Angers qui a mis fin à ses jours en 2016. Cet hommage renforce la détermination de sa famille dans le combat judiciaire menée contre l'institution dans le Maine-et-Loire.

Ils partirent 49 et arrivèrent (presque) 500. Samedi, telle la Loire qui grossit au fil des kilomètres, la course relais des pompiers a pris de l'ampleur. Particulièrement en Haute-Loire. Les 20 derniers kilomètres ont été menés par Gabriel, le frère de Lauriane. Sur son t-shirt, il affichait d'ailleurs une photo de sa défunte soeur.

Une mobilisation en Haute-Loire

Evelyne et Philippe, les parents de Lauriane, Maëlys, 20 ans, et Hugo, 21 ans, ne pouvaient être que touchés par cet élan de solidarité autour de leur cause, celle de faire reconnaître la mort de Lauriane comme un accident du travail. Non conservée, la jeune femme avait mis fin à ses jours en 2016. Elle avait 24 ans.

"Cette mobilisation, tout ce monde, c'est magique", s'exclame Evelyne qui met en exergue le soutien du syndicat CGT du SDIS 49. "Sans eux, on ne serait pas allé bien loin. Aujourd'hui, ils me la ramènent."

Devenir pompier, un rêve de toujours

Un combat sur le plan administratif et pénal est mené par la famille et la CGT. Des premières réponses sont attendues en juin suite à une audience réalisée devant le tribunal administratif. "On garde espoir. On lui doit cette reconnaissance. On n'a de haine contre personne mais on veut que l'histoire de Lauriane serve à quelque chose", ajoute Evelyne.

Lauriane, originaire de Grazac, avait très vite voulu devenir pompière. Comme son père, pompier volontaire dans le village. Elle avait commencé chez les Jeunes Sapeurs-Pompiers dès l'âge de 9 ans, à Grazac puis à Yssingeaux. Après des années de volontaire, elle avait passé les concours, multiplié les démarches et avait été recrutée en 2015 à Angers. Son rêve devenait réalité. "Elle était enchantée, on avait fêté son départ", se souvient Philippe, le papa.

"Les pompiers sont censés aider"

Mais une blessure à une cuisse a fait basculer la suite. En deux jours, elle a été convoquée, a été informée de la décision de ne pas la conserver puis s'est pendue. "Elle respectait l'uniforme, elle s'est sentie dévalorisée, elle le dit dans le courrier qu'elle a laissé. Les pompiers sont censés aider, Lauriane n'a pas été aidée", raconte encore la maman.

La CGT en appui de la famille

Le CGT accompagne la famille dans ce combat. "Le SDIS n'a même pas adressé de lettre de condoléance, c'est inacceptable. La vérité et la dignité, on les lui doit à Lauriane", témoigne Olivier Garreau, délégué CGT au SDIS 49.

518 km en 4 jours

A raison de 44 étapes de 12 à 18 km, la caserne d'Angers et la maison de Lauriane à Grazac ont ainsi été reliées par cette course. Le dernier relais, parti de la caserne d'Yssingeaux, a été réalisé par une cinquantaine de marcheurs et autant de coureurs à pied et de cyclistes.


Le départ du dernier relais à Yssingeaux

Dernière modification le samedi, 05 juin 2021 19:47

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