Aux Cèdres à Beaux, l'établissement accueille un Ehpad et un pôle handicap et mutualise certains personnels. Le Ségur de la santé accorde une revalorisation salariale pour les salariés de l'Ehpad mais pas pour les autres. Les administrateurs des Cèdres ont décidé d'accorder la même revalorisation salariale à tous ses salariés.

Le site des Cèdres à Beaux propose un modèle économique et médico-social atypique basé sur des mutualisations entre différents établissements associatifs sur un même site. Avec d'un côté un Ehpad de 96 places et de l'autre côté un pôle handicap avec un FAM (Foyer d'accueil médicalisé) de 10 places et une MAS (Maison d'accueil spécialisée) de 11 places.

Plus d'un salarié sur deux concerné

Un Groupement de coopération social et médico-social employeur (GCSMS) permet de mettre à disposition les salariés qui interviennent quotidiennement selon les besoins des résidents à l’Ehpad, au FAM ou à la MAS du site des Cèdres. Dans le détail, 35 personnels travaillent uniquement à l'Ehpad, 9 uniquement au pôle handicap et 30 personnels interviennent sur les différents sites.

Une pétition en ligne disponible

Le Ségur de la santé était attendu et a permis d'améliorer les salaires des soignants. Une hausse de 12 % a été accordée, ce qui correspond à 183 € net par mois pour un temps complet.

Mais la forme singulière des Cèdres provoque une cassure selon les personnels puisque la hausse de salaire concerne l'Ehpad mais pas le pôle handicap. "On ne peut pas proratiser les salaires en fonction du temps passé dans chaque structure", estime François Verot, le directeur des Cèdres, qui a choisi de relayer cette problématique en créant une pétition en ligne.

Un enjeu fort pour recruter du personnel

Il s'insurge et réclame au ministère de la Santé une égalité de traitement sur le site des Cèdres. En attendant une prise en compte, le conseil d'administration a décidé de supporter la prime Segur et de l'attribuer à l'identique à tous les salariés. "L'impact sur le budget est fort mais c'est nécessaire. On ne peut pas créer une iniquité de traitement. Si on marque une différence, cela risquerait de peser sur la motivation des équipes, sur le recrutement de personnel."

Ouverte depuis une semaine, la pétition en ligne a recueilli ce vendredi soir 715 signatures.