vendredi, 26 février 2021 07:24

L'abattoir d'Yssingeaux se modernise pour le confort animal et humain

Marie-Josée Pelletier, la directrice de l'abattoir|Pierre Liogier, maire d'Yssingeaux et président de la SEMAD, et Marie-Josée Pelletier, la directrice de l'abattoir|Marie-Josée Pelletier, la directrice de l'abattoir, et Pierre Liogier, maire d'Yssingeaux et président de la SEMAD|Marie-Josée Pelletier, la directrice de l'abattoir|Marie-Josée Pelletier, la directrice de l'abattoir|| Marie-Josée Pelletier, la directrice de l'abattoir|Pierre Liogier, maire d'Yssingeaux et président de la SEMAD, et Marie-Josée Pelletier, la directrice de l'abattoir|Marie-Josée Pelletier, la directrice de l'abattoir, et Pierre Liogier, maire d'Yssingeaux et président de la SEMAD|Marie-Josée Pelletier, la directrice de l'abattoir|Marie-Josée Pelletier, la directrice de l'abattoir|| ||||||

Tout comme Polignac et Brioude, l'abattoir d'Yssingeaux va bénéficier en 2021 d'un vaste programme de modernisation de ses outils. Pour les animaux et pour les agents.

Le Plan de relance de l'Etat est l'occasion de procéder à un important programme d'investissements pour l'abattoir d'Yssingeaux, construit en 1870. Cela résulte d'une étude auprès d'une société spécialisée visant à prendre en compte les évolutions en matière de protection animale et à améliorer les conditions de travail. Cet examen a aussi concerné l'organisation de l'abattoir pour envisager des investissements à court terme et à moyen terme avec l'objectif d'améliorer la productivité.

Un investissement de 750 000 €

Dans un premier temps, l'investissement porte sur une dépense de 750 000 €. "Cet investissement conséquent permet de conforter cet abattoir de proximité pour les circuits courts. On fait le choix de moderniser plutôt que de construire un nouvel abattoir. Cela coûterait 9 millions et on n'a pas les moyens", assure Pierre Liogier, qui est maire d'Yssingeaux (propriétaire de l'abattoir) et président de la SEMAD (Société d'économie mixte d'abattage et de découpe de la Jeune Loire), créée en 2020 et qui regroupe dans le capital les cinq communautés de communes de l'Est de la Haute-Loire, la Chambre d'agriculture ainsi que les 57 producteurs actionnaires de la SEM.

Une pince 3 points pour l'électronarcose

Ce plan d'investissement a deux objectifs. Celui de veiller au confort animal. Cela reste un abattoir où l'animal va finir ses jours mais les modifications dans l'outil de production visent à améliorer leur prise en charge, de leur arrivée à leur abattage. Par exemple, une pince 3 points, une nouveauté en France, va permettre de tuer l'animal immédiatement par électrocution à la tête et au coeur lors de l'électronarcose.

Réduire les délais d'attente à l'atelier de découpe

L'autre ambition est de supprimer la pénibilité de certains gestes répétitifs pour les agents. Toutes les lignes (bovin, porcin, ovin) sont concernées par ces modifications. Y compris l'atelier de découpe qui va bénéficier de l'arrivée d'une thermoformeuse. "Aujourd'hui, le délai d'attente est de 3 semaines pour l'atelier de découpe. Les nouveaux outils doivent permettre de ramener ce délai à une semaine", envisage Marie-Josée Pelletier, la directrice.

Les travaux doivent intervenir en 2021 et entraîneront un arrêt de la chaîne porcine pendant trois semaines. Le reste de l'abattoir ne sera pas impacté par les changements de machines. La mise en service est espérée pour octobre 2021.

Un record de tonnage en 2020

Ces nouveaux équipements doivent accompagner les ambitions de l'abattoir d'Yssingeaux qui n'a jamais autant travaillé qu'en 2020 avec 3250 tonnes. Sa rentabilité est fixée à 3000 tonnes par an. 3250 tonnes en 2020, ce sont 110 tonnes de mieux qu'en 2019. "On a fait -55 tonnes en avril au premier confinement lors de la fermeture des marchés et +77 tonnes en mai. La hausse a continué jusqu'à l'été et on a en revanche baissé en fin d'année, lors du deuxième confinement."

55 % de porcs à l'abattoir

Les bovins et les porcs représentent à eux seuls 66 % de l'activité. 13150 porcs ont été abattus en 2020 (+671) et 2900 bovins (+132). A cela s'ajoutent les coches avec 3100 bêtes (511 tonnes, soit 16 %).

En terme de quantités, les ovins et les veaux sont importants avec respectivement 8100 bêtes et 3150 veaux et ils pèsent peu dans le tonnage (148 tonnes pour les ovins, 5 % de l'activité, et 422 tonnes pour les veaux, 13 %).

L'abattoir a remonté la pente

"On veut continuer à augmenter le tonnage", annonce la directrice qui a fait passer en 2018 l'abattoir d'un classement D à un classement B en six mois. "B, c'est un bon classement", promet-elle.

Dernière modification le vendredi, 26 février 2021 08:48

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