Deux ponts et une chapelle ont retenu l'attention de l'équipe municipale d'Yssingeaux en lien avec l'architecte des bâtiments de France.
Grâce à Nicolas Hauesser, ce volet a gagné en saveur lors de sa présentation lors de la la séance jeudi soir du conseil municipal. Plutôt qu'une rébarbative lecture du dossier in extenso, l'élu féru d'histoire et de patrimoine s'est attaché à faire partager la richesse cachée de l'édifice et des deux ouvrages choisis pour faire partie du plan de relance au titre de leur préservation et mise en valeur. Le premier fait écho à l'histoire religieuse du territoire.
La chapelle Saint-Martin
Il s'git de la chapelle Saint-Martin située dans le hameau d'Apilhac. D'une soixantaine de m2, sous son apparence modeste, ce témoin de la foi catholique en milieu rural recèle bien des trésors. Ainsi un chœur fort ancien, dont on situe la construction entre 950 et 1500, et des fresques pouvant remonter au XIIe siècle, qui demandent à être dégagées et consolidées.
Des travaux de reprise de maçonnerie, enduit extérieur, dallage de la nef, renforcement de l'embase de la croix, mise en place de menuiseries et vitraux constitueraient une première étape essentielle pour un coût estimé à 33 000 euros. La somme de 5 500 euros s'y ajoutant pour le travail du fresquiste.
L'ancien pont d'Auze
L'ancien pont sur l'Auze, bâti en 1792, est visible sous le pont actuel au niveau du "Fraysse", route de Saint-Jeures. Cet ouvrage est la propriété des communes d'Yssingeaux et de Saint-Jeures. Des travaux acrobatiques de nettoyage de la végétation sont nécessaires, ainsi que la restauration de la voûte du premier pont, reprise du tablier, travaux de maçonnerie, mise en place de pouzzolane... Le coût prévisionnel est de 40 000 euros. Yssingeaux serait le maître d'ouvrage délégué de l'opération, une convention avec Saint-Jeures sera établie.
Le pont de la Sainte
En limite d'Yssingeaux et de Grazac, le remarquable pont de la Sainte (XIIe siècle) bénéficiera lui aussi d'un toilettage pour ôter la végétation qui l'envahit au moyen d'une nacelle et de menus travaux de maçonnerie pour un coût attendu de 12 000 euros.
Pour l'ensemble de ces travaux, des subventions sont demandées à l’État, la Région, le Département. Elles pourraient sensiblement réduire la facture pour les finances communales.