Pierre Astor a sollicité la sous-préfecture puis le tribunal administratif de Clermont sur l'élection du maire de Retournac et des adjoints, notamment le nombre de pouvoirs possibles par élu.

Un élu pouvait-il avoir un ou deux pouvoirs ? C'est la question que pose Pierre Astor et qui pourrait valoir une nouvelle annulation, pour la seconde fois, de l'élection du maire Patricia Goudard et de ses quatre adjoints.

Protestation ou recours ?

L'ancien maire, battu aux municipales 2020, réfute le terme de "recours" mais il a bien déposé une "protestation électorale" (nom des recours contentieux en droit électoral), d'abord en sous-préfecture, puis devant le tribunal administratif de Clermont face à l'absence de réponse de la sous-préfecture d'Yssingeaux.

"J'ai envoyé deux mails vendredi, la veille de l'élection, à la sous-préfecture. J'y suis allé le lundi qui a suivi pour remettre ma note d'observation en main propre."

Souvenir de 2008...

L'élu de l'opposition estime que "le scrutin a pu être vicié si nous avions droit à deux pouvoirs et que cela n'a pas été dit". Pierre Astor n'en démord pas : "Si un règlement existe, il faut le respecter." Avant d'ajouter, en référence aux élections cantonales de 2008 où il avait remporté la mise face à Pascal Goudard, le mari de la nouvelle maire de Retournac : "En 2008, je n'ai pas fait tant d'histoires quand ils ont contesté le résultat."

"Je ne me sens pas en faute"

Patricia Goudard n'a pas souhaité s'exprimer longuement sur ce dossier. "On va faire ce qu'il faut pour répondre. Mais je ne me sens aucunement en faute. Et cela n'a aucun intérêt pour la commune."