Le spectacle "Et pendant ce temps Simone veille" a ouvert jeudi soir la 29e édition du Festival du rire à Yssingeaux. Le féminisme peut-il être drôle? C’était tout l’enjeu de ce spectacle qui marie théâtre, humour, histoire et chansons revisitées. Un régal.
Suite à l’affaire Strauss Kahn en 2011, Trinidad, connue pour ses chroniques sur France Inter et chez Brigitte Lahaie, a eu l’idée de revisiter l’histoire de la condition féminine en France des années 50 à nos jours à travers trois lignées de femmes sur quatre générations. Le tout est ponctué des interventions d’une pétillante Simone qui veille à rappeler les dates importantes qui ont jalonné cette quête d’égalité hommes/femmes. Une quête hélas toujours d'actualité...
Quatre générations de femmes se succèdent dans ce voyage qui s’étend de la lutte pour l’avortement au mariage pour tous, en passant par le droit de vote, de travailler sans l'autorisation de son mari, de divorcer, de porter un pantalon autrement qu'à vélo ou à cheval...
Au travers de scènes du quotidien, pimentées de chansons parodiques, ces douze femmes entraînent le public dans leur intimité et leur touchante imperfection.
Jeudi soir, on retrouvait sur les planches yssingelaises Trinidad Garcia (qui se souvient avoir joué il y a 26 ans à ce même festival), Agnès Bove, Anne Barbier et Fabienne Chaudat, toutes époustouflantes de talents.
L'opus se refermait sur un vibrant hommage à Simone Veil à travers des images d'archives de son intervention devant l'Assemblée nationale pour légaliser l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Et l'émotion gagnait irrésistiblement les spectateurs à l'heure de quitter la salle par sages rangées, Covid oblige.
Le Festival du rire 2020 se poursuit vendredi soir à 20 h 30 avec un spectacle d'impro (il reste des places) et samedi soir avec Laurie Peret à 18 heures (spectacle complet).