Un couple de Saint-Maurice, Bruno et Patricia Habauzit, souhaite créer un parc animalier au sein du domaine de Maubourg avec une ouverture souhaitée au printemps 2021. Le Parc animalier nature des Gorges du Lignon pourrait accueillir entre 20 000 et 35 000 visiteurs dès la première année.
Des lynx, des renards, des loups, des rapaces, des sangliers, des castors, des loutres, des chamois, des marmottes, des cigognes, des wallabies, des lamas, des rennes, des hérissons… Le domaine de Maubourg pourrait se transformer en parc animalier d’ici 2021.
Le public pourra participer
Ce projet est porté par Bruno et Patricia Habauzit qui disposent déjà de rapaces et proposent des spectacles de fauconnerie, notamment à Vulcania. Ce parc renfermerait des espèces européennes et en particulier des oiseaux, avec une orientation faite autour d’une participation du public (nourriture, soins) et de l’événementiel. Le nombre global d'animaux pouvant être accueillis sur le site n'a pas été précisé.
60 000 visiteurs au bout de cinq ans ?
Dès l’ouverture, le porteur de projet prévoit une fréquentation de 20 000 visiteurs pour l’estimation basse et 35 000 visiteurs pour l’estimation optimiste. L’évolution table sur 40 000 à 60 000 visiteurs au bout de cinq ans.
Ce projet prévoit quatre équivalents temps plein au démarrage et une dizaine de saisonniers. En terme de tarifs, le prix d’entrée devrait varier entre 6 et 15 €. Des tarifs préférentiels seraient accordés pour les enfants du primaire des Sucs (jusqu’au CM2).
Ouverture envisagée en 2021
Cet équipement de loisirs devrait se développer selon deux phases. La première est l’installation du parc au printemps 2021 avec un chalet d’accueil (à la place de l’ex-colonie). Des gradins permanents seront montés sur 330 m2. La seconde phase comprend la construction d’un véritable accueil avec restauration "moyenne gamme", salle de réception, créations de 5-6 hébergements insolites.
Un bail emphytéotique sur 30 ans
Ce projet, présenté jeudi soir au conseil communautaire des Sucs, s’appuie sur un accord global à trois : le porteur de projet, la commune et la communauté de communes. M. Habauzit signerait un bail emphytéotique de 30 ans, achèterait des lots annexes du château (60 000 euros) avec une vocation limitant les nuisances. De son côté, la communauté de communes démolirait l’ex-colonie-piscine (135 000 € HT maximum) et aménagerait la voie d’accès depuis l’ex-RN88 (150 000 € HT). Et la commune devra dès 2020 adapter son Plan Local d’Urbanisme.
L'élu Claude François découvre le projet
Alors que Bernard Gallot évoque les premiers contacts en 2007-2008, Claude François, élu d'opposition à Yssingeaux et non candidat en mars 2020, s'est étonné de voir ce projet arriver sur la table du conseil communautaire jeudi soir. "C'est la première fois que j'en entends parler. Je vais radoter mais on est à 10 jours des élections, on va voter des engagements financiers forts, ça me gêne. Pourquoi ça presse ? Si ce projet est si bien, il peut attendre 15 jours." Une intervention qui a fait sortir Bernard Gallot de ses gonds : "Avec ce genre de débat, ça va nous passer sous le nez et on l'aura comme ça. C'est désolant de voir comment tu appréhendes les affaires. Le porteur de projet veut finaliser rapidement."
Le conseil municipal de Saint-Maurice approuve le projet
Du côté du conseil municipal de Saint-Maurice (où Bruno Habauzit est aussi conseiller municipal), les élus ont approuvé à l'unanimité ce projet. Pour François Venisse : "C'est un bon compromis qui s'inspire de Courzieu, c'est naturel. On ne sera pas au zoo de Beauval !"
Pour Catherine Veillon-Schall, "ce parc animalier sera complémentaire de la passerelle himalayenne." Pour Robert Clémençon, autre élu saint-mauriçois, "je préfère des oiseaux que 100 bungalows comme c'était le cas dans un précédent projet."
Bernard Gallot est revenu à la charge : "Ce n'est pas une question de fin de mandat mais de cycle. Ce serait une erreur de ne pas saisir cette opportunité en sachant qu'il faut des années pour monter un dossier pareil."
Hormis l'opposition de Claude François ferme "sur la forme", le conseil communautaire des Sucs a validé le projet.