L'artiste qui vient de tirer sa révérence lundi à l'âge de 93 ans a été programmé à trois reprises sur le Festival des 7 lunes.
Par trois fois, en 2004, 2013, 2014, Graeme Allwright, troubadour rebelle et pourtant consensuel entraînant toutes les générations à reprendre ses refrains, avait enchanté les spectateurs du Festival des 7 lunes, au théâtre d'Yssingeaux, dans le gymnase et le théâtre Gérard-Defour à Lapte.
Le chanteur avait trouvé tout naturellement sa place dans ce festival qui célèbre les mots, la poésie et la littérature au Pays des sucs d'autant plus aisément que la comédienne Catherine Dasté en est la marraine.
En effet, il avait épousé en 1951 Catherine Dasté, enfant de la balle s'il en est (fille de Marie-Hélène et Jean Dasté, petite-fille de Jacques Copeau). Ils ont eu trois fils, Nicolas, Jacques et Christophe. Le couple d'artistes a fait un bout de chemin ensemble avant de se séparer.
L'homme aux pieds nus
Sylvie Rousson se souvient : "Il a joué deux fois à Lapte, une fois au théâtre bondé où les gens chantaient avec lui et au gymnase tout aussi bondé. L’homme aux pieds nus avaient charmé toute l’équipe, chacun d’entre nous garde en mémoire le repas partagé après !"
"Il était logé au Brus de Verne, chez madame et monsieur Mounier, qui se souviennent de sa gentillesse, simplicité, du fait qu’il jouait tout le temps. Tous les jours il répétait. C’était une belle personne. L'homme se livrait facilement, racontait son parcours et incarnait une telle paix, on comprend aisément cet antimilitarisme et cet humanisme. Pour ma part, il fait partie de ma vie..."
Sur ce premier cliché pris en 2004 au théâtre d'Yssingeaux, la complicité entre Catherine et Graeme, pourtant séparés depuis des lustres, éclatait.
Sur un autre fourni par le GAL de Lapte (organisateur du festival) Graeme est sur scène avec son fils Christophe dit Kito, en 2014.