La chaufferie bois d'Yssingeaux, gérée par Engie, est toujours en proie à des difficultés de rentabilité. Certaines dépenses explosent.
Lancée en 2011 et confiée via une Délégation de service public (DSP) de 24 ans, la chaufferie bois Yssingeaux Energie Sucs (YES) répond à des objectifs environnementaux partagés mais éprouve des difficultés dans les frais financiers et frais de structures. Voilà ce que les élus ont mis en avant mercredi soir en conseil municipal au moment de s'exprimer sur le rapport annuel 2018.
Le réseau de chaleur est long de 7 km et dessert 44 bâtiments : 28 % sur le pôle d'enseignement public, 27 % sur des bâtiments publics, 17 % sur l'hôpital, 10 % vers les bâtiments de l'OPAC ou Alliade et 1 % chez des particuliers. 90 % de l'énergie est fabriquée avec du bois, 10 % avec du gaz (en période de grand froid). 5 500 tonnes de bois 100 % Haute-Loire ont été brûlées.
"Le rendement est de 82 %. Il atteint 86 % pour la biomasse. Et cette chaufferie a permis d'éviter l'émission de 15 000 tonnes de CO2. Le bilan carbone est satisfaisant. Cela représente 1450 véhicules qui réalisent 15 000 km par an", fait remarquer Evelyne Bayet, adjointe au maire.
Le déficit affiche 139 000 euros. "On passe de 26 000 euros de frais financiers en 2017 à 187 000 euros en 2018. Par rapport au prévisionnel, cela explose", regrette Didier Berod, conseiller d'opposition. "Je note aussi 45 % d'humidité, ça fait cher le bois."
"Vos remarques, on les a déjà faites au concessionnaire", répond le maire Bernard Gallot.
