La Course des poulettes, c'est dimanche à Yssingeaux (sans doute sous quelques gouttes pour pimenter le bel élan de solidarité autour de la lutte contre le cancer du sein). Mais, déjà, jeudi, l'affaire était bien lancée avec une soirée au cinéma d'Yssingeaux autour d'un film prolongé d'échanges.
Soixante-cinq personnes avaient rallié la Grenette pour visionner le film "De plus belle" d'Anne-Gaëlle Daval avec Florence Foresti, Mathieu Kassovitz, Nicole Garcia. Dans cet attachant long-métrage, on suit le personnage principal incarné par Florence Foresti qui peine à se remettre d’un cancer du sein. Quelles recettes appliquer ? Prendre soi de soi, se maquiller, danser, aimer... dire, enfin, ses quatre vérités à sa mère !
Pour accompagner cette projection, des intervenants locaux, Anne Lombard, médecin nutritionniste, Magali et Jean-Michel Pailles, médecins généralistes et Bruno Murgue, infirmier, praticien en hypnose, livraient informations et conseils.
Ainsi, on retiendra qu'il est dommage de ne pas répondre aux sollicitations pour passer les mammographies (gratuites entre 50 et 74 ans) de prévention. Seulement 57 % de femmes altiligériennes convoquées y répondent (11 000 sur 19 000). Le cancer du sein tue, en Haute-Loire, une cinquantaine de personnes chaque année (12 000 en France). Par an, sur le département, 200 sont diagnostiqués (59 000 cas en France).
L'alimentation et la psychologie protectrices
En matière diététique, Anne Lombard a mis en exergue la nécessité de renouer avec de bonnes habitudes alimentaires : éviter les graisses saturées, manger à profusion légumes et fruits (cultivés en bio de préférence), privilègier les aliments riches en oméga 3 (huiles de colza, de noix..), se méfier comme la peste des sucres contenus dans les aliments raffinés (bannir les farines blanches en particulier).
L'exercice physique est un facteur protecteur sur la durée. Le stress (ce stress chronique qui fait baisser les défenses immunitaires) a été pointé du doigt avec constance. Bruno Murgue a plaidé avec efficacité pour "la psychologie protectrice", les "émotions positives", invitant chacun "à avoir une bonne raison de vivre".
In fine, il a invité la salle à réaliser un exercice de respiration tout simple, "un travail de cohérence cardiaque", à reproduire idéalement trois fois par jour durant cinq minutes.