samedi, 12 mars 2016 10:06

Nicolas Bayle apporte son regard sur l’airsoft

La "skull shark" impressionne.|Equipement, attitude, tout y est.|Des situations plus vraies que nature.|Nicolas Bayle... en civil.|| La "skull shark" impressionne.|Equipement, attitude, tout y est.|Des situations plus vraies que nature.|Nicolas Bayle... en civil.|| Photo DR|Photo DR|Photo DR|Photo La Commère 43||
Nicolas Bayle, de Saint-Julien-du-Pinet, pratique l’airsoft dans les règles de l’art avec la déontologie que cette discipline impose. Bien loin des polémiques qui peuvent entourer ce sport.

Nicolas Bayle, 25 ans, est passionné d’airsoft, un jeu inventé par les Japonais après la Seconde Guerre mondiale pour proposer des copies exactes non fonctionnelles d’armes. L’habitant de Saint-Julien-du-Pinet, aujourd’hui fonctionnaire à Lyon, s’est plongé dans cet univers voilà sept ans, après le vol de son VTT. « Je cherchais une nouvelle discipline sportive et je suis passé devant un magasin à Clermont-Ferrand. »


De 150 euros à 5000 euros

Pour 150 euros, prix de base, il s’est acheté une réplique d’arme, une batterie, son chargeur et des lunettes de sécurité. Depuis, l’investissement est monté en puissance, autant que la pratique. « J’ai dû mettre au moins 5000 euros. Quand j’ai commencé, j’étais minable, on voyait bien que je débutais, ne serait-ce que par les accessoires.
Aujourd’hui, les nouveaux n’hésitent pas à mettre beaucoup d’argent dès le départ. » Nicolas possède trois répliques plus vraies que natures d’armes : un MK17 (forces spéciales des Etats-Unis), un MP5 (pistolet mitrailleur allemand) et un pistolet HK45.


La skull shark

Nicolas Bayle s’est dirigé vers cette activité pour se dépenser et être au contact de la nature. Une vision sportive qu’il admet cependant ne pas partager avec beaucoup de joueurs. A l’exception, bien sûr, de ses coéquipiers qui compose la très redoutable « skull shark » (crâne de requin).
« De nombreux joueurs qu’on croise veulent faire du jeu vidéo en vrai le dimanche. Dans cette discipline, nous constituons clairement un groupe atypique. Nous sommes des amis avant d’être des airsofteurs. Nous avons une vision commune de ce sport. Nous sommes des compétiteurs et notre but est de remplir les missions. »
La « skull shark » a ainsi sillonné la France et l’Europe sur des événements de grande envergure, comme en République Tchèque avec 4500 participants.


Trop d'amateurisme, trop de procès d'intention aussi

« A côté de ça, des joueurs font n’importe quoi. Certains se permettent de sortir dans la rue en tenue de combat, ça craint. Il y a beaucoup trop d’amateurisme. » Pour autant, Nicolas Bayle s’insurge face aux procès d’intention : « Notre culture en France est d’avoir peur des armes. Et si on interdit ce loisir, alors on interdit aussi le couteau en plastique puisqu’on est sur l’image de la peur. On ne tire pas des balles réelles mais des billes de 6 mm. »
Celui qui se définit comme un airsofteur décomplexé admet avoir fait le tour de la question. Il veut maintenant aller chercher l’adrénaline ailleurs, notamment au volant d’une Lotus sur circuit. Un nouveau projet qu’il compte mener à bien avant l’été.
Dernière modification le lundi, 14 mars 2016 20:01

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