Samedi, pour la dernière journée du Festival des 7 Lunes, la nostalgie était au programme. Au théâtre Gérard-Defour, le premier spectacle proposait une plongée dans le monde déjanté des Shadoks.

La lectrice publique Hélène Lanscotte a offert avec un talent consommé quelques savoureux passages du livre « Jacques Rouxel, Les Shadoks, une vie de création ».

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Celles et ceux qui ne connurent pas ce temps où la France fut divisée en pour ou contre Shadoks n’ont pas idée de ce que ces échassiers au bec dentu et autres Gibis provoquèrent.

Délicieusement absurde et... visionnaire

Une chose est certaine, les aventures shadokiennes constituent un récit où le non-sens à la Queneau se mêle d’humour anglais, le tout sur un mode absurde et un tant soit peu visionnaire.

Désopilant, avant-gardiste, la planète Shadok n’a rien perdu de sa critique sociétale, même si son créateur se défendait de toute intention subversive. Il est très étonnant aujourd'hui de découvrir comment la télévision d'alors pouvait être ouverte à la création décalée... Une réjouissante trouvaille de l'équipe de programmation du festival.

Brassens toujours fédérateur

En soirée, la salle du théâtre était pleine pour applaudir la compagnie Les Sept Familles. Emmanuèle Amiell, André Giroud et Alain Moulé jouait une lecture musicale autour de Georges Brassens.

Le Sétois génial, trop tôt parti, écrivait pour ceux qu’il aimait, mais n'aimait pas parler de ses chansons. Pourtant il a donné quelques interviews qui rendent ses paroles encore plus précieuses. Les Sept Familles invitaient à en entendre quelque unes...

Au menu : humour, poésie et amour, le tout rythmé, bien sûr par des chansons. Le trio complice a fait plonger tête la première, dans l'univers singulier du grand Georges un public conquis d'avance. Une belle soirée de clôture pour le Festival des 7 Lunes.