Depuis quatre ans, Line, qui aura 12 ans en juillet, bénéficie d'une méthode s'appuyant sur un réseau de bénévoles. Ses parents font aussi appel à d'autres méthodes alternatives pour aider leur enfant autiste.

Karine et Franck Defours restent déterminés. Pas question de mettre leur fille dans une institution. "Pour nous, ce serait un échec", assure ce couple de Grazacois, parents d'une enfant autiste, Line, 11 ans.

Depuis quatre ans, Line est accompagnée au quotidien par une équipe de 35 bénévoles qui se relaient chaque heure, la stimulent dans un espace spécialement aménagé. C'est ce qui s'appelle la méthode des "3i" (intensive, interactive, individuelle), basée sur le jeu. "On peut toujours intégrer de nouveaux bénévoles. On trouve même que c'est intéressant. Le renouveau aide Line."

De l'enseignement Montessori à la maison

"Outre cette méthode, Line reçoit trois fois par semaine une éducatrice, enseignante spécialiste de la méthode Montessori. "Line est dans la pré-lecture, elle commence à écrire", informent avec fierté Franck et Karine.

En septembre dernier, Line a subi une intervention chirurgicale pour lui enlever un kyste dans le cerveau. "On a eu trois mois compliqués où Line était perturbée. Mais elle n'a plus ses douleurs à la tête, elle pouvait se cogner la tête avant tellement elle souffrait. Elle est revenue apaisée."

Line progresse

La jeune fille de Grazac a aussi intégré un groupe de cirque adapté. Si elle a toujours des séances dans sa salle personnelle, elle est davantage en extérieur. L'objectif serait de reprendre une scolarité à plein temps à la maison. "La méthode 3i, on y croit toujours. C'est juste que c'est plus long que prévu. Aujourd'hui, c'est ce qu'il y a de mieux pour elle, et ce n'est pas néfaste. Line a fait un pas de géant, elle est plus calme, disponible. Le problème, c'est surtout le langage."

Une enfant "normale" jusqu'à 24 mois

Franck et Karine Defours poursuivent le combat pour leur fille aînée dans un système de santé français qui les empêche d'y croire. "On se demande toujours comment notre fille a grandi normalement jusqu'à 24 mois et après, tout a basculé. Je refuse de penser qu'elle était autiste alors qu'elle rigolait, elle jouait. On a vu cette cassure."

Samedi, le Voyage de Line organisait sa journée annuelle à Grazac. 170 marcheurs ont emprunté les parcours et 300 soupes ont été servies.