Mardi soir, à Lapte, le maire avait réuni son conseil, pas pour fêter la musique, mais bien pour traiter plusieurs sujets importants pour la vie de la commune, en particulier la couverture médicale des habitants.
C'est un peu l'Arlésienne... Le médecin généraliste se fait attendre. Mais la quête semble finir par porter ses fruits. Durant trois jours, une femme de 50 ans, médecin en Roumanie, est venue, avec son conjoint, découvrir la commune, le cabinet et le logement qui lui sont proposés par la municipalité. "Elle a paru très intéressée. Son installation pourrait se faire en octobre. Il faut qu'elle prenne des cours de façon à bien maîtriser la langue française qu'elle comprend bien mais parle mal. C'est un aspect important qui est vérifié lors d'un entretien par le Conseil de l'ordre des médecins et cela peut conduire à un refus de validation de son installation en France."
Une aide de la communauté de communes?
Chat échaudé craint l'eau froide. Aussi, le maire André Defour mesure son enthousiasme : "On a fait sept ou huit tentatives qui se sont soldées par des échecs. Là, on attend. Ils sont sympathiques mais on reste prudent. On n'est pas dans la logique de faire dans la surenchère. L'idée est d'aider le médecin au départ pour le logement, l'équipement du cabinet. On a d'ailleurs sollicité la communauté de communes des sucs pour le versement d'une aide pour l'acquisition de cet équipement. Sur le principe, le bureau des maires est d'accord pour y contribuer à hauteur de 50%. Il faut que ce soit maintenant validé en conseil communautaire le 18 juillet."
Deux fauteuils de dentiste?
Même vent relatif d'optimisme du côté du dentiste. "Nous sortons d'une rencontre avec un groupe de dentistes de la Loire. On avance sur un projet de deux fauteuils d'emblée. Cette installation prendrait la forme d'un montage avec la création d'une association qui rémunérerait les dentistes qui seraient vacataires. On propose des locaux, on finance l'équipement et on nous verse un loyer. L'opération serait blanche pour la commune." Là aussi, pour l'heure, rien n'est acté, mais cela semble en bonne voie.