Où que l'on se trouve, la question des aires d'accueil des gens du voyage est épineuse. A Yssingeaux, outre les campements sauvages et les dégradations, c'est la question de la gestion qui pose aussi problème. La communauté de communes pourrait faire appel à un prestataire.

La communauté de communes des Sucs étudie la question d'un nouveau gardiennage de l'aire d'accueil des gens du voyage à Yssingeaux, actuellement vide et qui restera fermée jusqu'en avril. En 2017, le site a accueilli 92 adultes et 27 enfants pour 34 séjours. L'aire dispose de 10 emplacements.

Durant cette période de fermeture, les élus veulent étudier la possibilité de confier la gestion à Hacienda, un gestionnaire spécialisé dans la gestion des aires d'accueil des gens du voyage. L'Hacienda intervient à Monistrol-sur-Loire.

Les gardiens ne restent pas

Les gardiens se succèdent et se lassent rapidement. Ils sont confrontés aux dégradations, aux familles qui refusent de s'installer sur l'aire mais en périphérie, aux impayés. "Les gens du voyage ont leurs codes", reconnaît Bernard Gallot, président de la communauté de communes et maire d'Yssingeaux. "Quand ils s'installent illégalement sur des terrains et qu'on leur fait remarquer qu'ils détériorent les coffrets électriques ou déplacent des tas de terre, ils répondent toujours avec un aplomb phénoménal que l'électricité ou la terre appartiennent à tout le monde. Avant, on avait un patriarche qui assumait pour tout le monde. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. On a peu de moyens pour contraindre. Et c'est une minorité qui pose problème."

Pour Pierre Astor, maire de Retournac, "c'est plutôt la majorité qui pose problème. On est toujours dans la combine, dans l'affairisme. En 2011, l'aire a été refaite car elle avait été dévastée. C'est toujours le même débat".

Un test avec Hacienda

La communauté de communes a convenu de tester Hacienda en 2019. Ce prestataire pourrait avoir une présence chaque jour (3 heures) du lundi au samedi pour gérer les entrées et sorties, encaisser et avoir un suivi administratif. L'entretien resterait dans les mains de la collectivité et les services techniques. Le coût de cette mission de base est de 15 500 euros.