Eleveurs de Charolais à Saint-Maurice-de-Lignon, Pascal et Christelle Merle vont participer pour la 7e année consécutive au Salon de l'agriculture. Comme en 2017, le taureau Ipod va parader à Paris au côté de sept autres bêtes de concours.
Pour le GAEC Merle, monter à Paris est déjà une victoire en soi. Etre sélectionné pour le Salon de l'agriculture démontre une qualité de l'animal et de belles retombées commerciales par la suite. Cette année, Ipod va concourir parmi les taureaux de 5 ans et plus. De toutes les bêtes charolaises, moins d'une cinquantaine ont obtenu leur ticket pour Paris.
Quatre taureaux en sept ans
Christian Merle est désormais rodé avec six participations et quatre taureaux. En 2013, Espoir avait obtenu le 1er prix. Deux ans après, Européen, un autre taureau de l'élevage de Saint-Maurice-de-Lignon avait crevé l'écran au côté de Gérard Depardieu et Benoît Poelvoorde pour le film "Saint-Amour", tourné pendant le salon.
Ipod va représenter la Haute-Loire dans une semaine. Il est arrivé chez Christian Merle en 2013. Il avait à peine 1 an. "Il a été choisi pour ses origines et son phénotype", indique Louis, le fils de 17 ans, qui se destine au même métier que son père et son grand-père.
Le charolais, première race à viande d'Europe
Quatrième prix en 2017 dans la catégorie 4 ans, Ipod tentera de faire mieux cette année pour sa 2e et certainement dernière participation. Ipod, c'est 1500 kg de viande et de muscle. "Il est bichonné", reconnaît Christelle Merle. Il bénéficie de trois repas et d'une douche par jour. Il avale ses 20 kg de foin.
"Le charolais est la première race à viande en Europe. Il dispose d'un appareil digestif et musculaire très développé, ce qui lui permet de manger uniquement de l'herbe et du foin. C'est une viande de grande qualité dont la mâturité est tardive, pas avant 3-4 ans", argumente Pascal Merle qui reçoit le soutien de son frère et ancien associé Jean-Luc et son neveu Rémi pour gérer la ferme en son absence.
Une retraite paisible à Saint-Maurice
Le GAEC de Saint-Maurice-de-Lignon s'appuie sur les concours pour "promouvoir l'élevage et mettre en évidence des lignées", ce qui permet aux descendants de prendre de la valeur évidemment. Les veaux mâles sont destinés à devenir des reproducteurs. Pour le reste, les bêtes sont engraissées et commercialisées en vente directe, via le Panier paysan à Monistrol-sur-Loire, ou auprès de bouchers.
Pour les taureaux, ces bêtes de concours, ils finissent leurs jours paisiblement dans les prés de la ferme du Garet, située au bord de la RN88. Comme Espoir, aujourd'hui âgé de 9 ans. "Ce sont nos formules 1, ils nous rendent de fiers services. On y tient."