jeudi, 15 février 2018 07:44

Yssingeaux : l'abattoir, un équilibre financier toujours précaire

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A Yssingeaux, l'abattoir appartient à la commune depuis sa construction en 1870. Sa gestion et son exploitation est confiée en affermage jusqu'en 2022 à la société Socaby (Société coopérative des abattoirs d'Yssingeaux) présidée par Denis Chalendar. Depuis 2014, un atelier de découpe de la viande, accolé à l'abattoir, a été construit par la société Paillet qui a investi 620 000 euros.

Dans cet abattoir, la Socaby reçoit différentes espèces : bovins, porcs, veaux, ovins, caprins et équidés. Il en va de même pour l'atelier de découpe, à l'exception des caprins.

La rentabilité commence à 3 000 tonnes par an

Le sujet a été abordé mercredi soir en conseil municipal lors du débat d'orientations budgétaires. Pour la mairie, l'abattoir connaît "une santé financière fragile" malgré "de bons résultats en terme de tonnage en 2017". La barre de la rentabilité se situe à 3 000 tonnes par an. En 2017, Socaby a traité 3 300 tonnes. "L'extinction du déficit n'est pas encore à l'ordre du jour."

En 2018, des travaux de modernisation doivent être réalisés. Ils concernent des aménagements pour "le bien-être animal", déjà programmés en 2017 mais non effectués.

"C'est un choix politique"

"Le choix de maintenir l'abattoir est un choix politique. Sa présence a du sens pour les agriculteurs du coin, pour l'élevage, pour l'excellence qu'on souhaite donner", estime Bernard Gallot, maire d'Yssingeaux. "C'est un choix difficile et ça le reste car l'abattoir est en équilibre précaire. Les normes imposées sont importantes et elles ont des coûts qui se répercutent sur les coûts d'abattage."

L'abattoir d'Yssingeaux emploie une petite trentaine de personnes, dont une dizaine à l'atelier de découpe.

Dernière modification le jeudi, 15 février 2018 14:13

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