mercredi, 18 mai 2016 07:54

Bioval et ses nouveaux gérants affichent leurs ambitions dans le granulé bois

Guillaume Clechet au sein de l'unité de production.|Les granulés sont vendus en vrac ou en sac de 15 kg.|La sciure de bois provient à 100 % de résineux.|L'entreprise fonctionne en 3x8 du lundi au vendredi matin.|Du matériel de laboratoire a été acheté pour vérifier la qualité des granulés au jour le jour.|Les camions vont bénéficier d'une nouvelle identité visuelle.|| Guillaume Clechet au sein de l'unité de production.|Les granulés sont vendus en vrac ou en sac de 15 kg.|La sciure de bois provient à 100 % de résineux.|L'entreprise fonctionne en 3x8 du lundi au vendredi matin.|Du matériel de laboratoire a été acheté pour vérifier la qualité des granulés au jour le jour.|Les camions vont bénéficier d'une nouvelle identité visuelle.|| Photo La Commère 43|Photo La Commère 43|Photo La Commère 43|Photo La Commère 43|Photo La Commère 43|Photo La Commère 43||
L'entreprise Bioval de Lapte vient d'être rachetée par deux associés qui veulent développer la production et les ventes de granulés de bois, la spécialité de l'entreprise.

De l'art de faire de la poussière de bois un petit granulé de 6 mm de diamètre et 20 mm de long, capable de chauffer votre maison. Depuis la deuxième partie des années 2000, le chauffage au bois a explosé sur le marché français.

A l'époque, Noël Fanget, qui avait créé en 2003 Bioval à "Verne", commune de Lapte, dans une ancienne marbrerie pour y faire de la réparation de palettes, avait flairé l'intérêt d'investir dans ce marché. Aujourd'hui, il vient de vendre l'entreprise qui affiche un chiffre d'affaires de 1,2 million d'euros à deux jeunes associés qui ne gardent que la production de granulés. Noël Fanget poursuit sa route dans la réparation des palettes. "Si on voit encore des palettes à Bioval, ce sont des déchets qui nous servent à alimenter notre chaudière pour chauffer la sciure", indique Guillaume Clechet.

A 25 ans, ce jeune entrepreneur, spécialiste des questions financières et commerciales, s'est associé avec Ghislain Perez, 42 ans, ingénieur de formation et ancien directeur général de BMI, un fabricant de fours industriels à Lyon. Ils sont tous les deux originaires de l'Isère où ils ont eu à peu près la même idée au même moment. Dans le cadre de leurs démarches de création d'activité auprès de la Chambre des métiers, celle-ci les a mis en relation. "Je suis fils d'agriculteur et je voulais faire des granulés à base de déchets agricoles comme les rafles de maïs. L'idée de Ghislain était un peu différente mais nos deux projets se combinaient bien."


60 % de vente directe chez le particulier
Les deux associés ont vite abandonné l'idée de créer de toute pièce leur société, butant sur l'investissement financier. Il fallait alors se tourner vers la reprise d'une entreprise. "Dans le milieu, on nous sous-entendait que Bioval pouvait se vendre." Engagés l'été dernier, les pourparlers ont abouti en début d'année. Depuis mars, Guillaume Clechet et Ghislain Perez sont les nouveaux dirigeants de la petite entreprise de Lapte qui compte 7 salariés qui tournent en 3x8 du lundi, 5 heures, au vendredi, 5 heures.

Chaque année, Bioval fabrique 6000 tonnes de granulés, bien loin des 42 000 tonnes affichés par son principal concurrent Moulin de Monistrol-sur-Loire dans le dernier numéro de "Bio énergie international". Six clients sur dix de Bioval sont des particuliers, le reste est vendu à des distributeurs. A chaque fois, le granulé peut être vendu en vrac avec le camion souffleur qui remplit directement une cuve (qui a bien souvent remplacé l'ancienne cuve à fioul), soit en sacs de 15 kg pour les poëles à granules.


Comment développer la production
Les deux associés se donnent cinq ans pour arriver à une production de 15 000 tonnes de granulés par an tout en restant sur un marché local, prioritairement en Haute-Loire et Ardèche. Pour cela, plusieurs pistes sont développées. Cela commence par la reconnaissance de la qualité du produit. "On a investi dans du matériel de laboratoire pour analyser chaque jour notre produit. C'est une traçabilité qui nous permet d'être sûr de ce qui sort de notre entrepôt. On espère disposer du label NF, norme française, avant l'été. Ce serait une reconnaissance de notre démarche de qualité. Notre granulé a un taux d'humidité de 6 à 7 % alors que la moyenne est à 8,5 % et la norme à 10 % maximum."

Autre piste : l'ouverture d'un point de distribution en Isère, ouvert deux jours par semaine et tenu pour l'heure par Ghislain Perez. Dans un département où le prix à la tonne est plus élevé qu'en Haute-Loire, Bioval 38 a entraîné un abaissement du coût et des perspectives intéressantes.

Une meilleure communication autour de l'entreprise et du marketing de ses produits doit aussi permettre à Bioval de passer un cap.
Dernière modification le samedi, 21 mai 2016 14:17

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