Samedi 3 et dimanche 4 octobre l'Athlétic Club Secteur Monistrol a pris part aux championnats AURA des catégories cadets, juniors, espoirs et seniors à Grenoble. Quatre Monistroliens étaient qualifiés : Mathieu Rascle sur 200 mètres et 400 mètres, Tiphanie Laurenson sur 800 mètres, Laurine Roupie sur 3000 mètres et Julien Rabaca sur 5000 mètres.
Franck Teyssier explique que Laurine Roupie, cadette 1re année, est restée sur une frustration puisqu'elle était qualifiée pour les championnats de France de cross dont l'annulation a été annoncée trois jours avant la date.
"Le but cette année, c'était d'engranger de l'expérience. Dans l'été elle avait fait un 3000 mètres au stade et réussi un chrono prometteur. Au retour des vacances, sans gros travail, elle avait réalisé 11 minutes au meeting de Moulins."
Le 3000 mètres des championnats AURA regroupait les cadettes et les juniores. Deux juniores sont parties devant. Laurine a eu le cran de les accrocher et de faire le boulot sur plus des trois quarts de la course. Elle a eu une approche très mature de la course en prenant la responsabilité d'emmener les autres filles derrière. À l'arrivée, elle réalise un chrono de niveau national 10'37. Elle se classe 16e et l'objectif cette année est d'aller chercher un top 10 aux championnats de France. "Elle a les moyens de gagner quelques secondes et d'aller chercher les 10'30 ce qui lui donne de grandes perspectives pour son année cadette 2."
Julien Rabaca 4e junior sur 5000 mètres
Julien Rabaca participait à sa toute première compétition sur piste dont il a ainsi découvert l'univers directement par un championnat de niveau relevé. Il se classe 4e junior en 15'51 sur 5000m. Franck Teyssier entraîneur du demi-fond, lui-même ancien champion de France en catégorie espoirs, estime que Julien a une marge de progression considérable.
Tiphanie Laurenson jusqu'au bout de la saison
Sur 800 mètres, Tiphanie Laurenson a fait une saison très longue puisqu'elle a repris l'entraînement dès la fin du dé-confinement, qu'elle n'a pas coupé pendant l'été. Il est temps pour elle que la saison s'arrête. De surcroît, elle prépare son mariage programmé le week-end prochain dans un contexte d'incertitudes liées à la pandémie du COVID et s'apprête à un changement dans sa carrière professionnelle. Il lui est difficile d'être concentrée sur cette fin de saison, toutefois elle avait à cœur de finir ces championnats et d'aller jusqu'au bout de sa saison.
À Grenoble, le vent soufflait, toutefois moins fort qu'au Mazel et il était moins froid mais cependant gênant. En début de soirée, au moment du demi-fond long, l'air restait frais mais le vent s'était quand même bien calmé. C'était un plus pour Laurine et Julien.
Une saison en décalage complet
Les championnats de France cadets-juniors initialement programmés à Lens sont déplacés à Evry-Bondoufle (au sud de Paris en bordure de la forêt de Sénart) car Lens est en zone écarlate pour le Covid.
"Mais, tempère Franck Teyssier, nous sommes à 10 jours du championnat et la situation ayant évolué en région parisienne, je m'attends à un nouveau changement." L'entraîneur pointe une difficulté dans ces conditions, c'est qu'habituellement un championnat de France s'organise en juillet, pas en octobre ce qui est, dit-il, tout sauf naturel car dès novembre débute la saison de cross ce qui ne laisse pas de temps pour souffler entre les deux.
"Laurine fera une coupure, c'est indispensable, et reprendra la saison un peu tardivement." Sans parler d'éventuels aléas climatiques : à partir de maintenant il peut neiger du jour au lendemain contrairement à une saison estivale. "Physiologiquement, ce n'est pas naturel de participer à un championnat aussi tardif. La preuve c'est que les championnats Elite ont déjà eu lieu début septembre à Albi. On est en décalage complet. Les championnats régionaux se sont passés trois semaines après les championnats de France ! En fait, on sait que l'on est dans une période totalement anormale, alors on s'adapte."