Chaque année, le 20 octobre, la foire aux chevaux rassemble des chevaux, des éleveurs, des maquignons et une foule de curieux et de photographes. Sur la grande place faynoise, les chevaux sont alignés, scrutés, brossés.
Les deux tiers sont de la race comtoise, destinés à rejoindre les rayons de boucherie. D'autres sont des chevaux de selle, des ânes, des mulets.
Les bâtons sont de sortie, les mains rugueuses s'appuient dessus et les brandissent pour diriger les bêtes récalcitrantes.
La foire aux chevaux, c'est d'abord une foire commerciale entre éleveurs et acheteurs, rassemblés pour négocier ces animaux. Les plus belles juments se négocient au-dessus de 2 euros le kilo. Les prix semblent plafonner.
Pour les poulains, la chute du nombre de naissances (- 30 %) devrait faire grimper les cours. Aux Estables, les poulains gras se négociaient autour de 2,50 euros le kilo. "Les prix vont encore monter. L'idéal est de vendre un poulain entre 450 et 500 kg", estime Jacques Issartel, éleveur à Retournac et président du Syndicat des chevaux lourds de Haute-Loire.
Et question qualité des viandes, les vieilles juments seraient de meilleur goût. "Les anciens disent que les juments gagnent en tendresse en vieillissant."
Outre les 300 chevaux exposés, la foire faynoise rassemble ce vendredi une centaine de forains en tous genres.