Afficher les éléments par tag : laurent wauquiez migrants

La section Auvergne de la Ligue des Droits de l'Homme communique autour de l'accueil des migrants.

On constate que les propos de Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne Rhone-Alpes, autour de la question de l'accueil des migrants font réagir aussi sur notre territoire (lire la position de l'Eglise catholique de Haute-Loire ici, l'appel du Mézenc de Nuit debout Auvergne ici, la position du maire de Sainte-Sigolène ici, du conseil municipal de Monistrol-sur-Loire ici).

Voici le communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme pour son antenne auvergnate.

"Le Ministère de l’intérieur vient de décider d’accélérer ce qu’il avait commencé au début de  l’année : offrir aux migrants bloqués à Calais la possibilité d’être (enfin !) accueillis dans des lieux décents où ils pourraient « souffler », être soignés et, pour celles et ceux qui le souhaitent,  demander l’asile en France à défaut de pouvoir le faire en Grande-Bretagne.


205 places en Auvergne, 1500 en Rhône-Alpes

Ces lieux vacants (colonies de vacances, casernes, séminaires, écoles, …) sont répartis sur tout le territoire, chaque région en prenant sa part. En Auvergne (1.354.000 habitants), 205 places ont été dégagées, 1500 en Rhône-Alpes (pour 6.450.000 habitants).


Il en faudrait bien davantage pour accueillir dignement les migrants, comme nous y obligent les conventions internationales ratifiées par la France et comme le voudrait notre intérêt bien compris. Mais cette parcimonie, c’est encore beaucoup trop pour certains présidents de région qui crient à l’invasion, à l’installation de « jungles » à travers tout le territoire et appellent les maires des communes concernées à la rébellion. Les migrants sont ainsi pris en otage de la future bataille présidentielle."


Les maires et la majorité de la population dans une démarche de solidarité

Contrairement aux propos xénophobes complaisamment colportés par trop de média, les maires et la majorité de la population comprennent bien la nécessité de la solidarité. Ils attendent d’être correctement informés et, évidemment, de disposer des moyens nécessaires. Les exemples sont nombreux de communes pour lesquelles cet accueil a été bénéfique… et pas seulement pour les migrants.


Des rumeurs et des malentendus

La Ligue des Droits de l'Homme pour sa part appelle à ce que les maires et les services concernés des préfectures prennent le temps d’informer la population des communes d’accueil. Les malentendus et les rumeurs propagées ne doivent pas être négligés. Ils peuvent générer la peur et parfois ils cherchent à le faire.

La LDH et les associations qui travaillent avec les migrants depuis bien des années maintenant savent qu’il en faudra bien davantage pour accueillir les migrants (dont la plupart ne sont jamais passés par Calais) mais elles feront tout pour que les mesures annoncées se réalisent au mieux."

Publié dans Actualités 2016

Dimanche 23 octobre, à 11 heures, le collectif Nuit Debout Auvergne propose une ascension solidaire du Mont-Mézenc. Une réponse au président d'Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, qui a pris position contre l'accueil des migrants dans la région.

C'est un appel à se mobiliser contre le refus de Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne Rhône-Alpes, d’accueillir 1784 migrants de la jungle de Calais. Le collectif Nuit Debout Auvergne lance son appel du Mézenc pour dire "bienvenue aux réfugiés".

Dimanche 23 octobre, ils feront leur propre ascension du Mont-Mézenc. A 11 heures, le collectif invite tout un chacun à se rassembler sur le parking au point des postes de ski de fond, à proximité de la maison forestière des Estables pour "une ascension solidaire".

Et d'en appeler notamment à la mémoire de ces "Justes qui ont fait naguère l'honneur de la région", clin d'oeil appuyé du côté du Chambon-sur-Lignon dont Eliane Wauquiez-Motte, la mère de Laurent Wauquiez, est maire. On doit à celle-ci la création d'un espace muséal "Le Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon" qui témoigne de l'accueil et du sauvetage des réfugiés, les "migrants" d'alors, sur le plateau Vivarais-Lignon.

L'appel de ces citoyens de la région Auvergne Rhône-Alpes se poursuit en ces termes : "De tous temps et en tous lieux, l'accueil des réfugiés, ces hommes et femmes qui fuient les persécutions, la guerre, la misère, les désastres environnementaux, est un acte d'humanité et un impératif moral."

Cette ascension est aussi une manière de se réapproprier un site emblématique de Haute-Loire sur lequel le désormais patron par intérim des Républicains a jeté son dévolu pour iconographier sa propre légende.

Parions qu'au-delà des clivages politiques droite-gauche, certains verront d'un bon oeil cette réappropriation citoyenne...

Au programme
Ascension solidaire du Mézenc
Pique-nique fraternel
Assemblée conviviale au pied du Mont-Mézenc
Paroles libres, analyses et interrogations

Plus d'infos sur la page Facebook ici

Publié dans Actualités 2016
vendredi, 16 septembre 2016 18:25

Accueil des migrants : la polémique d'abord

Laurent Wauquiez a appelé à s'oppposer au plan Cazeneuve qui doit permettre notamment d'accueillir une cinquantaine de migrants en Haute-Loire et promis de soutenir les élus qui déposeraient des recours. Une position qui a soulevé un tollé du côté de l'opposition de gauche et apparentés.

Les réfugiés ne sont pas arrivés dans la région qu'ils suscitent déjà une réprobation de la part de certains responsables politiques à l'image de Laurent Wauquiez qui a invité les médias jeudi à l'Hôtel de Région pour témoigner de son opposition au plan Cazeneuve.

12 000 places en Auvergne/Rhône-Alpes, 50 en Haute-Loire

Dans le cadre du démantèlement de la « Jungle » de Calais, le gouvernement prévoit de créer 12 000 places d’hébergements pour les migrants dans les prochaines semaines. La région Auvergne/Rhône-Alpes devrait accueillir 1 800 personnes, dont une cinquantaine à Saint-Beauzire. Le centre Léo-Lagrange avait déjà accueilli des migrants en 2015. "Tout s'était très bien passé", a rappelé cette semaine le préfet de Haute-Loire, Eric Maire, lors d'un point presse.

Laurent Wauquiez, président de région et député Les Républicains en Haute-Loire, appellent les maires à s'opposer à ce plan et reproche au gouvernement de faire pression sur les communes rurales.

"Laurent Wauquiez n’est pas le shérif d’Auvergne-Rhône-Alpes"

Une position politique qui n'a pas manqué de faire réagir les élus de gauche au conseil régional. Pour les élus du groupe socialiste, démocrate, écologiste, apprentés, "Laurent Wauquiez n’est pas le shérif d’Auvergne-Rhône-Alpes". "Une fois encore, Laurent Wauquiez a décidé d’attiser les peurs et les fantasmes. [...] Non, Laurent Wauquiez n’est pas le shérif d’Auvergne-Rhône-Alpes : il ne peut pas assimiler tous les élus et citoyens de la région à ses positions extrêmes, caricaturales et politiciennes."

Queyranne rappelle Soeur Emmanuelle à son bon souvenir

Jean-Jack Queyranne, son prédécesseur à la tête de l'ancienne région Rhône-Alpes, "appelle M. Wauquiez à faire preuve de décence dans son expression. Le président par intérim des Républicains ne peut enrôler la Région dans sa violente campagne contre la décision gouvernementale de répartir les réfugiés en Auvergne-Rhône-Alpes. Appeler depuis le siège du Conseil régional à la résistance, c’est bafouer l’histoire de notre région. Je croyais que Sœur Emmanuelle inspirait son action. La charité n’est décidément pas une de ses valeurs."

Publié dans Actualités 2016