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Le coup politique avait été préparé. Vendredi matin, au moment de sa visite inaugurale sur le contournement du Puy-en-Velay, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, a été prise à partie par une dizaine d'élus à commencer par Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, et Laurent Wauquiez, président de Région.

Le sujet de leur grief concerne l'A45 dont le projet estimé à 1,2 milliard d'euros, est aujourd'hui en stand-by. Des associations environnementales et des parlementaires du Rhône ont émis de sérieuses réserves sur ce projet de nouvelle autoroute pour relier Saint-Etienne et Lyon. "Saint-Etienne n'est pas une impasse, la Loire doit être respectée", a fustigé Laurent Wauquiez à l'attention de la ministre. "Le projet est prêt, c'est un enjeu essentiel du développement de la Loire mais aussi de la Haute-Loire. On a fait notre travail, il ne manque que la signature de l'Etat."

La ministre leur a répondu : "Mes prédécesseurs ont promis beaucoup d'investissement. Mais où trouvent-ils l'argent ? Pour promettre, faut-il être sûr de pouvoir financer !"

Elle a tout de même rappelé que la RN88 et la RN102 faisaient bien partie des priorités. "Pendant longtemps, on ne s'est pas suffisamment intéressé aux territoires qui ne sont pas des métropoles," a-t-elle ajouté. Une manière de moucher le président des LR Laurent Wauquiez qui martèle que la politique d'Emmanuel Macron limite ses attentions aux métropoles au détriment de la ruralité.

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