Dimanche après-midi était organisée une balade archéologique à la recherche des traces du passé médiéval de Dunières, réunissant une trentaine de participants.
Proposée par la communauté de communes, cette visite venait conclure le projet « Tromelin », lancé en mai, avec l’histoire des esclaves oubliés. Pour faire un parallèle avec l’archéologie maritime qui a permis la redécouverte de cette histoire, la Communauté de Communes a fait appel au GRAV (Groupement de Recherches archéologiques vellave), avec l’aide de Ludovic Antoine et de Gérald Lauret, bénévoles, et à Mélinda Bizri, maître de conférence, et chargée d’études à l’Université de Bourgogne, qui mènent actuellement plusieurs recherches sur l’histoire de Dunières et de Montregard. L’objectif était de se réapproprier l’histoire locale, après avoir « plongé » dans celle de l’Océan Indien.
Des notes et des pas de danse
La balade a été suivie par 30 personnes qui ont pu découvrir, à côté de l’église, l’emplacement de l’ancien cimetière du prieuré. Les limites du bourg médiéval étaient montrées sur une carte du village actuel. Une halte ensuite rue de la Croix a permis de montrer, sur le site de l’ancienne école Saint Joseph, l’emplacement du logis noble qui dominait le bourg. Et puis, chemin faisant, les marcheurs ont été accueillis sur le petit chemin d’accès à la tour par les élèves de l’école de musique Apausecroche, qui ont joué quelques airs de musique traditionnelle, au pied d’un gros pin, ou devant la ferme du hameau. Un moment de détente fort apprécié, que quelques uns ont mis à profit pour esquisser un pas de danse !
Des Retourtour aux Latour-Maubourg
Enfin, Mélinda Bizri concluait la visite en rappelant les familles qui se sont succédé à la tête de la seigneurie (les Retourtour puis les Latour-Maubourg). Elle en a profité pour démonter les légendes locales (très courantes ailleurs aussi), sur l’hypothétique souterrain de Dunières (plus probablement des caves en épi), et l’origine des deux châteaux, qui, à la surprise des personnes présentes, ne désigne pas le château du bas (logis noble) et celui du promontoire, mais bien les deux châteaux qui, au sommet du village, étaient construits directement l’un contre l’autre.
L’exposition Tromelin reste ouverte les vendredis et samedis matins, de 10 heures à 12 heures, à la mairie de Dunières, jusqu’au 8 juillet.