Mardi soir, le conseil municipal de Dunières a approuvé à la majorité la révision du Plan Local d'Urbanisme. Après quatre années d'études et des tensions apparues les derniers mois, cette révision va fixer les règles d'urbanisme des prochaines années.  Avec des conséquences visibles.

Approuvé en 2008, le Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Dunières subit une révision qui va modifier les règles d'urbanisme. Comme l'a rappelé le bureau d'études Altereo, "depuis 2008, la loi a évolué". Ce qui était possible avant ne l'est plus aujourd'hui. Les élus l'ont répété. Désormais, en lien avec cinq lois, la commune a obligation de réduire sa consommation de l'espace. 8,8 hectares ont été consommés en quinze ans. Ce nouveau PLU doit être en-deça.

Dunières veut gagner des habitants

La municipalité de Dunières doit se mettre en adéquation avec la loi mais n'en perd pas de vue des objectifs affichés : relancer la croissance démographique, construire 180 logements neufs et gagner 250 habitants d'ici 2031. Un objectif ambitieux alors que la courbe est aujourd'hui descendante. Selon l'Insee, la population sera de 2727 habitants le 1er janvier 2023 quand elle était encore de 2855 en 2020. Pour y parvenir sans abuser de l'espace disponible, des maisons individuelles seront autorisées mais aussi des maisons groupées, une recentralisation du développement autour du bourg en assurant la mutation de friches industrielles. Le développement des hameaux sera volontairement limité.

Autre chiffre pour se faire une idée de ce nouveau PLU. Quand le précédent PLU était sur une densité de 5 logements à l'hectare, le nouveau document d'urbanisme sera de 14 logements à l'hectare.

80 participants à l'enquête publique

Cette révision de PLU a été approuvée par l'ensemble des personnes publiques associées comme l'Etat, l'autorité environnementale, le SCOT de la Jeune Loire, la Chambre d'agriculture, la CCI, la Chambre des métiers, le Département, la communauté de communes... L'enquête publique a vu la participation de 80 personnes du 5 septembre au 7 octobre. Les remarques portaient peu sur l'intérêt général, davantage sur des intérêts particuliers, comme le projet contesté par des riverains d’implanter 15 chalets d'hébergement touristique à "La Villette".

Comme le rappelle le maire Pierre Durieux au sujet de la densité de l'habitat, "on est pieds et poings liés par les lois. Et si on ne les applique pas, c'est le préfet qui prendra la main". Pour Christophe Moulin, conseiller délégué, "le sens de l'éthique a été respecté". Il rappelle que "Dunières a obtenu plus que ce que le SCOT prévoyait. On a gagné 5 %."

Agrandir la zone d'activités en prenant sur les terres agricoles

Pour Bernard Souvignet, président de la communauté de communes, qui possède la compétence économique, la demande de parcelles industrielles est forte à Dunières. Mais l'Etat a imposé l'emplacement du foncier, entre les zones de Ville et Faurie. Soit 12,4 hectares cadastrés pour au final 7 hectares de plateformes. La collectivité est en négociation avec deux agriculteurs pour racheter ces parcelles, soit en versant de l'argent, soit en procédant avec des échanges. Mais le dossier est complexe. "Si on ne trouve pas rapidement des terrains, on a deux entreprises sur Dunières qui risquent de partir. Ce serait dramatique pour Dunières, ses écoles et ses commerces."

Le PLU approuvé à l'unanimité

Un vote à bulletins secrets a été proposé par le maire à l'issue des interventions, des questions, des lectures de courriers d'habitants impactés. Sur les 23 élus duniérois, 19 ont approuvé cette révision, 3 ont voté contre et 1 s'est abstenu.