Des riverains du hameau de "La Villette" accueillent avec inquiétude le projet de construction de 15 chalets porté par un habitant du village. Ils craignent pour la tranquillité et la sécurité du hameau.
Mercredi soir, une réunion d'information devait permettre aux différentes parties d'échanger. Une trentaine de riverains de "La Villette" mais aussi des "Côts" sont venus écouter et poser des questions au porteur de projet qui n'est autre que Bernard Kraeutler, créateur et ancien patron de l'entreprise Nergeco.
L'ancien industriel au caractère bien trempé dispose d'un grand parc de plusieurs hectares et il souhaite y faire construire des hébergements touristiques, des chalets destinés à la clientèle de passage.
Des constructions contraintes en terme d'architecture
Les riverains ont fait part de leurs craintes en terme de gêne, que ce soit pour la construction qu'à l'usage, l'augmentation du trafic, les incidences pour le monde agricole. "Vous avez acheté ces terrains soi-disant pour être tranquille et aujourd'hui vous voulez faire un village-vacances", reproche Michel, un agriculteur. Une voisine craint de voir sa maison perdre de la valeur. "On n'en dort plus."
Ces constructions ne devront pas excéder 6,50 m de hauteur et l'emprise au sol ne devra pas excéder 1300 m2. Les façades seront réalisées en matériaux naturels, à savoir en pierre et bois.
Selon le porteur de projet, les 15 chalets sont un maximum. "Le but est de commencer avec 3 ou 4 chalets, et de voir si ça fonctionne."
Enquête publique à partir du 5 septembre
Les terrains sur lesquels ces 15 chalets pourraient voir le jour sont concernés par la modification du Plan Local d'Urbanisme dont l'enquête publique débute lundi 5 septembre. Classés en terrain agricole, ils pourraient être mis en zone naturelle à vocation touristique. La commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers a émis un avis favorable le 4 août "à l'unanimité" signale le maire Pierre Durieux, favorable à ce projet pour favoriser le tourisme à Dunières, qui manque cruellement d'hébergements de loisirs, sans toucher aux zones constructibles.
