Les journées du patrimoine ont été l’occasion de proposer à Dunières deux rencontres, certes différentes, mais complémentaires. Une soixantaine de personnes les ont suivis.
La première, animée par Louis Mounier, Dunièrois et entrepreneur de maçonnerie de 1950 à 1995. Il a évoqué le nom de la commune qui le doit à la rivière La Dunière qui prend sa source à Saint-Régis-du-Coin, en amont des étangs de Garcins « La Font du Nière ».
Puis, des dates principales comme la fondation du prieuré en 1164 par le pape Alexandre III, sous la mouvance de l’évêque du Puy, la construction de l’église par les moines de La Chaise-Dieu. Comment Dunières a passé l’époque de la révolution. Les crues de la Dunière, emportant les ponts en bois à l’époque. Des ouvertures de routes de Faurie à Montfaucon puis de Dunières à St Romain-Lachalm par la vallée du Gournier.
Industries et ateliers au fil de l'eau
Ensuite, il a présenté les industries et ateliers qui se suivaient le long de la rivière. 900 personnes dans les années 1870 y avaient un emploi, la grande majorité était des femmes pour seulement 50 hommes.
Enfin, les autres moulinages et industries qui sont venues avec l’arrivée de l’électricité, ont été énumérés, avec photos de leurs situations dans la commune. Sans oublier bien sûr la gare SNCF inaugurée en 1885 pour la ligne PLM entre Dunières et Firminy et la ligne du Chemin de Fer Départemental installée en 1902. Ces deux lignes ont généré un trafic important sur la commune. Elles ont été reconverties l’une en vélo rail, l’autre en voie verte, offrant un bel atout touristique.
L'église racontée par le menu
La seconde, Thomas Rebaud architecte, et spécialiste des églises romanes, a captivé l'assistance sur la construction depuis son origine, de l’église de Dunières.
Au XIe, début de sa construction, l’église était toute petite. Nous l’imaginons par l’abside et le cœur actuel. Il a retracé tous les agrandissements successifs, les décorations et sculptures des chapiteaux et les colonnes qui les supportent. Une longue explication sur le porche du XIème, et signification des sculptures qui étaient le seul moyen de communication. Les gens de l’époque ne savaient pas lire, ils interprétaient les dessins.
Puis, de l’extérieur, il a illustré et complété les explications données à l’intérieur de l’édifice. Elle a subi, au fil des ans des incendies, des éboulements, mais aucune destruction majeure qui fait qu’elle est toujours debout aujourd’hui. Cette église est classée monument historique par arrêté du 23 octobre 1907.