Mercredi matin, les ouvriers de Vial Frères à Dunières ont décidé de se mettre en grève pour provoquer des négociations avec la direction au sujet de la revalorisation salariale.
A l'entrée de Dunières et devant l'usine, des panneaux indiquent que les salariés de Vial Frères sont en grève "pour les salaires". Depuis mercredi, 8 heures, la quasi-totalité des 38 salariés de Dunières ont stoppé le travail.
Après avoir élu un délégué syndical, les ouvriers ont ainsi déclenché des Négociations annuelles obligatoires (NAO). Mais estimant que la direction restait fermée à leurs doléances, ils ont pris le parti de se mettre en grève.
Une demande de hausse collective du taux horaire
Les salariés réclamaient dans un premier temps une hausse collective de 0,80 € brut par heure, puis 0,50 € brut. La direction a proposé jeudi une hausse de 0,20 € et une prime d'intéressement. Jeudi soir, la dernière assemblée générale a choisi de poursuivre la grève vendredi. Une nouvelle rencontre avec la direction est prévue. "On a du travail et l'entreprise a du potentiel. On demande une reconnaissance salariale, ce qui nous semble normal", justifie Juien Beal, le délégué syndical CGT.
Vial Frères a fêté ses 100 ans d'existence en 2020. L'entreprise, située rue Saint-Régis à Dunières et qui envisage de construire une nouvelle usine à Dunières, est spécialiste dans la forge, l'usinage et la galvanisation.
La position de la direction
Sollicitée, la directrice Stéphanie Gervason Achini apporte son regard sur le conflit social chez Vial Frères : "Malgré 18 mois de crise sanitaire, et un contexte économique incertain à chaque confinement, nous avons réussi à pérenniser les emplois et maintenu au maximum l’activité en pratiquant très peu de chômage partiel et en assurant pratiquement le maintien des salaires. L’investissement de tous a permis à Vial Frères de finir cette chaotique année 2020 à l’équilibre. Le début d’année 2021 a démarré lentement mais nous avons quelques belles perspectives pour le 2e semestre 2021."
"Dans ce contexte général, tous éprouvés par ces derniers mois, nous déplorons que, dès leurs ouvertures, les négociations n’ont pu se dérouler avec une vraie concertation. Les premières contre-propositions de la direction lundi en réponse aux revendications portées par la délégation des salariés ont été refusées."
"Comme à notre habitude, depuis 2014, nous sommes poussés par la volonté de trouver un juste équilibre entre les possibilités de l’entreprise et les attentes de nos collaborateurs. C'est pourquoi, hier (mercredi, NDLR), nous avons, par une nouvelle intervention, poursuivi le dialogue et sommes en contact réguliers avec les représentants du personnel pour arriver à trouver un terrain d’entente."