Placée en redressement judiciaire depuis mai 2019, l'entreprise de lingerie Luxam dont l'atelier se trouve à Montfaucon-en-Velay pourrait bénéficier d'une sortie de cette protection judiciaire. La réponse officielle est attendue mercredi 3 mars.
Marc Nachba n'a plus besoin du GPS pour se rendre au tribunal de commerce du Puy. Le patron de Luxam Lingerie connaît le chemin. Ce vendredi, il se rendait pour la douzième fois au tribunal, à l'occasion d'une audience qui s'est plutôt bien déroulée.
"De la bienveillance en Haute-Loire"
Le juge commissaire et le ministère public ont tous les deux donné un avis favorable pour une sortie du redressement judiciaire. Ces indicateurs sont importants pour la décision du tribunal. Les juges ont mis leur décision en délibéré pour le mercredi 3 mars.
"On ressort avec un bon espoir", convient Marc Nachba, Lyonnais d'origine, qui note "une bienveillance de tout le monde dans la Haute-Loire".
23 couturières, 120 vendeuses à domicile
Alors que d'autres entreprises vivent difficilement le redressement judiciaire, Luxam a réussi à redresser la barre avec ses 23 salariés à Montfaucon-en-Velay et ses 120 vendeuses à domicile partout en France. La société s'est ouverte à de nouveaux marchés comme la vente en ligne et la vente d'usine. "On ne va pas crier cocorico trop vite, restons prudents, continuons de bosser. Mais on est aujourd'hui plus détendus. On va pouvoir développer notre réseau de vendeuses à domicile. Je crois plus que jamais à l'indépendance, à la lingerie Made in France."
+103 % en février
Ce début d'année est très positif. Le mois de janvier s'est refermé avec +5 % du chiffre d'affaires par rapport à janvier 2020. En février, qui n'est pas encore terminé, la progression atteint même +103 % dont la moitié grâce à la vente d'usine réalisée à l'occasion de la Saint-Valentin. La vente en ligne est en pleine expansion avec 6000 € de chiffre d'affaires en janvier. "On a longtemps hésité à se lancer sur la vente sur internet car on ne voulait pas couper l'herbe sous le pied de nos vendeuses à domicile. Pareil pour la vente d'usine. Mais on se rend compte que 90 % des clients qui viennent acheter directement à l'atelier ne connaissaient pas Luxam. Tout est complémentaire. On s'est rendu compte que la communication nous apporte beaucoup. On s'est réinventé et on va continuer."