Après 38 années de services en salle, Viviane et André Chatelard viennent de fermer leur restaurant à Saint-Bonnet-le-Froid. Leur commerce est toujours à vendre.
Les bons souvenirs sont innombrables, les coups de fourchettes incessants, les appétits rassasiés. Pendant 38 ans, Viviane et André Chatelard ont fait honneur à leur métier. D'abord spécialisés dans le traiteur et la pâtisserie à partir de mars 1981, le couple (André est originaire de Saint-Bonnet où ses parents avaient une boucherie, bar et restaurant, Viviane est de Saint-Julien-Vocance) décide de reprendre l'activité restauration en 1985. "La Maison Chatelard avait la réputation d'être un bon rapport qualité-prix. On s'est appuyé dessus", affirme Viviane, qui disposait d'une formation dans la gestion.
Une retraite active
Samedi dernier, Viviane, André et les 12 salariés de leur brigade ont accompli leur dernier service dans la grande salle construite en 1986. De l'émotion forcément. "On n'est pas nostalgique. On aura sans doute un vide mais pas encore. On n'y pense pas vraiment. Au cours de la dernière année, beaucoup de clients sont venus pour la dernière tournée. On ne s'est jamais senti enfermés dans la routine. Ce métier m'a énormément plu", raconte Viviane.
Les deux restaurateurs ont prévu de rester à Saint-Bonnet pour leur retraite. "On a ici une vraie vie de village. On apprécie beaucoup. On garde nos chambres d'hôtes, on va essayer de les développer. On va aussi penser à nous, s'occuper de notre famille. André a envie de faire de la musique, on va marcher, se balader en France."
Un restaurant provisoire pendant deux mois
Le restaurant Chatelard reste à vendre. Pour l'instant, aucune piste sérieuse n'a abouti. "On préfère ne pas vendre, attendre, que vendre à n'importe qui."
Une partie de l'équipe va rejoindre la brigade de Régis et Jacques Marcon. Le restaurant de la place des Champignons va continuer à vivre encore deux mois. "Régis arrive lundi", annoncent Viviane et André. "Des travaux vont être faits à la Coulemelle et au Bar de Pais. Pendant cette période, ils vont s'installer chez nous."