La démission du maire de Saint-Julien-Molhesabate contraint la communauté de communes à revoir la représentativité des communes au sein du conseil. Conséquence : Saint-Bonnet-le-Froid va perdre l'un de ses deux conseillers. Jean Neyron va être contraint de démissionner.
Le conseil communautaire a été mis devant le fait accompli. Le Conseil constitutionnel a invalidé les accords locaux, estimant qu'ils n'étaient pas assez proportionnels à la population. Tout cela aurait pu en rester en l'état jusqu'à la fin du mandat sauf que la démission du maire de Saint-Julien-Molhesabate et l'organisation d'élections partielles de quatre conseillers (les 8 et 15 avril) obligent l'intercommunalité à revoir le nombre de conseillers par commune. Tout de suite et maintenant.
Parmi les 166 possibilités existantes, le Pays de Montfaucon peut piocher parmi 36 formules. Celle qui a été retenue lundi soir par le conseil réuni à Saint-Romain-Lachalm, est la plus consensuelle. Restant à 29 délégués, elle fait gagner un conseiller à Dunières et Montfaucon-en-Velay, les deux plus grosses communes, et en retire un à Saint-Julien-Molhesabate et Saint-Bonnet-le-Froid.
Saint-Bonnet, un cas particulier
Là où le bât blesse, c'est pour Saint-Bonnet où l'un des deux conseillers va être contraint à la démission. Alors que le maire André Marcon ne siège pas au conseil communautaire, la logique voudrait que ce soit le 1er adjoint qui reste et le 2e adjoint qui démissionne.
Sauf que Jean-Pierre Santy, 2e adjoint à Saint-Bonnet, est 1er vice-président à la communauté de communes. Jean Neyron résume la situation : "Le condamné à mort, c'est moi. Depuis dix ans que je suis à la communauté de communes, je pense avoir été un bon petit soldat. Du jour au lendemain, on me dit "Tu t'en vas". Je suis profondément déçu. Arrêtez de vous mettre à plat ventre devant des décisions qui n'ont aucun bon sens."
Une solution envisagée
Affirmant dans un premier temps vouloir démissionner également de son poste de vice-président du Sictom et d'adjoint à la mairie, Jean Neyron, pressé par ses collègues, a cependant promis d'y réfléchir. Surtout qu'il pourrait toujours représenter la com-com au Sictom, à condition d'échanger les postes d'adjoints à Saint-Bonnet.
"Peu à peu, on va vers l'anéantissement des petites communes", se désole Agnès Faugier de Saint-Romain-Lachalm.
Les conseils municipaux doivent désormais se prononcer avant le 7 mars sur cette nouvelle représentativité des communes au sein du Pays de Montfaucon.